Summit Vol.4 : Critiques

Comme toujours, la manwhaga nous avait laissé dans le troisième tome dans un suspense très frustrant, mais extrêmement habile. Mais aucune chance que ce volume ci ne comble le manque des lecteurs, car tout se joue encore sur les devinettes, les sous entendus. Rien de bien concret au final, puisque les attentions de Saez envers Motto font fuir ce dernier. Le jeune homme commence à ne plus pouvoir se contenir face à son colocataire blond, et il ira jusqu’à ouvrir son cœur en déformant ses paroles, quitte à se faire détester par celui qui l’obsède. D’ailleurs ça ne manque pas : Motto est désarçonné, Saez s’excuse … Le schéma est déjà vu, mais toujours efficace. Car cette fois l’auteur induit enfin clairement la notion d’amour, et au moment crucial, un changement total de contexte doublé de quelques souvenirs nous tombent dessus. Décidément, Lee Young Hee se spécialise dans le mystère et l’attente … C’est la ronde des sentiments qui commence. Ceux qu’on ne dit pas, ceux qu’on dissimule derrière d’autres … Avec habileté, humour et sensibilité, l’auteur aborde très bien les personnalités de ses personnages, qu’il est évident qu’elle maîtrise parfaitement.

Dans ce volume, on se concentre tout particulièrement sur nos deux héros, avec l’oubli des autres personnages, ce qui est regrettable … jusqu’au moment où l’on se rend compte que la relation entre Motto et Saez a fait un bond. Après une discussion touchante entre les deux concernés, voilà que Saez trouve enfin la manière d’aborder l’élu de son cœur, avec une délicate sincérité. Il obtiendra d’ailleurs ce qu’il veut, et ce en dépit des remontrances de Motto, que les paroles de son compagnon déstabilisent un peu. Celui-ci lui demande en effet de se focaliser sur lui afin d’éviter de se perdre dans sa vie, pour avoir un but et un guide. Seulement notre grand dadet ne reste pas longtemps romantique et délicat, et on retrouve bien vite la personnalité si caractéristique d’Hansae. Seulement voilà, on sent bien que la docilité de Motto n’est pas mue par un amour sans bornes, et c’est là que les choses se compliquent. Le retour de Lee Tan nous laisse encore un fois dans l’expectative et le questionnement le plus total. Saez n’obtiendra pas le cœur de Motto en s’acharnant de cette manière, que peut-il faire contre Lee Tan qui semble exercer une pression inconsciente toute particulière sur le jeune homme blond ? Encore une fois, on ne peut que demander la suite de cette belle histoire, qui n’a pour défaut qu’un trait de crayon un peu maladroit un style un peu redondant, quoiqu’esthétique.