Suikoden V - Spin Off : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 21 Février 2011

Suikoden est une institution au Japon un peu à l’instar de Final Fantasy (même si cela reste dans une moindre mesure). Adapter les épisodes des jeux de Konami paraissait presque inévitable. Après l’épisode 3, le cinquième (et peut être le meilleur) a également profité d’une adaptation. Mais celle-ci, bien qu’étant de grande qualité ne reprenait que le début de l’histoire, le tout sur quatre tomes.
Sont alors parus au Japon trois recueils d’histoires courtes mélangeant parodies et gros plans sur certaines parties de l’histoire qui n’avait pas été traités.

Ceux qui s’attendent à des histoires sérieuses nous apprenant de nombreuses choses sur les personnages risquent d’être un peu déçues. En effet la parodie domine dans l’ensemble, dans les trois volumes on trouve des 4-komas, les trois auteurs (qui s’avèrent être trois femmes) font le plus souvent passer le prince pour un demeuré et privilégient les relations amoureuses aux situations guerrières. Ce coffret tient donc plus du shojo que du shonen.

- « Là où s’en vont les étoiles »: En découvrant ce tome, au vu des pages couleurs (sublimes) que l’on trouve en ouverture, on a alors l’impression d’avoir un shojo entre les mains, et ce ne sont pas les histoires que l’on trouve à l’intérieur qui nous feront penser le contraire.
Ce volumes est résolument tourné ver l’humour, du début à la fin on ne trouve quasiment que des sketchs. Cela va des histoires courtes tenant sur quelques pages aux strips en quatre cases en passant par le gag sur une seule page. Seuls deux histoires se veulent plus sérieuses, et se sont aussi les plus longues.
Une autre vision de l’univers de Suikoden, bien plus léger que se qu’on en connaît, et plutôt amusant.
Encore une fois cependant, il faut connaître l’univers du jeu pour comprendre tous les gags (par exemple le fait que Vivi perde le contrôle de sa magie de téléportation dés qu’elle éternue).
Peut être pas le tome le plus passionnant des trois mais un volume vraiment sympathique et rafraîchissant.

- « La promesse d’un sourire » : Ce deuxième tome est encore plus accès shojo que le précédent, cette fois l’humour est toujours aussi présent mais les situations tournés vers les relations amoureuses des personnages dominent largement. Roy, la doublure du prince est un personnage récurrent de ce volume (il apparaît à plusieurs reprises dans les autres tomes également).
Ici cependant l’humour est moins efficace, les 4-komas sont beaucoup plus nombreux mais bien souvent ils tombent à l’eau.
Très certainement le tome le moins intéressant des trois.

- « Lorsque point le jour » : Le dernier volume, le dernier paru en date, celui qui donne au coffret sa couverture, est très certainement le plus intéressant des trois volumes.
On trouve quelques pages de 4-komas mais elles demeurent peu nombreuses. L’humour est moins présent, mais quand il l’est il demeure maîtrisé et sympathique. Par contre ce qui compose en grande parti ce volume sont les histoires plus sérieuses centrées sur certains personnages ou situations qui restaient juste à peine évoqués dans le jeu. Typiquement le genre d’éclaircissement que l’on attendait et espérait trouver dans ces trois tomes.

Par contre c’est malheureusement dans ce volume, qui s’avère de loin le plus intéressant, que le dessin est le moins maîtrisé. Non pas qu’il soit raté mais il reste un cran en dessous ce ceux que l’on trouve dans les autres volumes.

Au final on a un bel objet dans un magnifique coffret, avec de beaux livres de qualité dans un format qui nous sort du cadre classique, mais qui s’avère assez inégale. Les fans apprécieront certainement, mais ceux qui ont lu le manga sans connaître le jeu ne s’y retrouveront pas tant les références sont omniprésentes (en toute logique). Un bel objet de collection quoi qu’il en soit ! 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs