Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 21 Septembre 2009
Adultère : « fait pour un époux d'avoir des relations sexuelles avec une personne autre que son conjoint ». Voici le mot qui est sur toutes les lèvres durant ce treizième tome ! En effet, suite à la relation entre la jeune Jun et un homme marié bien plus âgé qu’elle, les Onoda organisent un conseil de famille autour de cette thématique… et à la surprise de Yura, Makoto annonce qu’il pense que l’adultère fait partie de la nature masculine… et des statistiques troublantes appuient l’affirmation de notre héros.
Pour autant, si le sujet est évoqué, le couple n’est pas prêt de subir une quelconque tempête, malgré toutes les tentations qui s’offrent à Makoto. Le voilà qu’il passe une nuit au bureau avec la très charmante Miyuki, ou qu’il rencontre une jeune fille libérée qui souhaite découvrir le sexe lors de vacances à la plage, et qui se rabat sur notre héros si naïf… Mais bon, il est impossible pour Katsu Aki de briser l’harmonie des deux époux, sinon on ne pourrait plus suivre ce couple japonais moyen servant de cobayes depuis maintenant 13 tomes… ainsi, l’auteur se rabat pathétiquement sur de simples suggestions, ou des fantasmes inassouvis, comme à son habitude. Heureusement qu’il a créé des personnages bien plus libérés autour des deux héros, sinon qu’est-ce qu’il s’embêterait, le pauvre !
Face à ce danger du quotidien, quelle réponse apporte le récit ? Eh bien comme d’habitude, encore et toujours plus de soumission de la part de ces dames ! Entre une Rika qui « offre son corps » à son copain pourtant volage, ou une Yura qui annonce à son époux que ses seins lui appartiennent, alors qu’elle ne voulait plus qu’il les touche quelques pages avant, les demoiselles s’offrent sans retenue à leurs compagnons, même si leur amour propre en pâtit…
Les différentes statistiques du tome sont également centrées autour de ce sujet, et l’éditeur Pika a pour une fois trouvé un nombre conséquent d’informations françaises, qui sont plus « rassurantes » que leurs homologues nippones. En effet, s’il fallait prendre au pied de la lettre la description des mœurs japonaises que nous présente l’auteur, entre adultères assumés et femmes soumises, on aurait une bien mauvaise image du pays du Soleil Levant… mais pas d’inquiétude, ce n’est que Step Up Love Story !
13/12/2017 