Starving Anonymous Vol.5 - Actualité manga
Starving Anonymous Vol.5 - Manga

Starving Anonymous Vol.5 : Critiques

Shokuryou Jinrui - Starving Anonymous

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 27 Août 2019

Par le passé, le fourbe professeur Kiriyû voulait exploiter les qualités de Yamabiki à ses fins, mais ses plans ont eu des conséquences désastreuses, coûtant même à sa fille son humanité, celle-ci ayant été transformée en singe par ce même Yamabiki... Et à présent, voici que ces deux hommes, un peu par hasard, se retrouvent au sein du centre ! Après un (trop) long flashback dans le tome précédent, le savant fou, ivre de haine, avait fini par poignarder Yamabiki en plein coeur... pour quelles conséquences ?

La réponse ne se fait pas attendre dans le début de ce 5e volume, qui boucle vite fait cette partie du récit, tout en confirmant ce que l'on avait déjà cerné de l'étrangeté du corps de Yamabiki. Les auteurs vont vite, peut-être un peu trop vite même, surtout concernant ce qu'il advient de Kiriyû, puis le choix fait par ses sbires ayant subi ses expériences. Néanmoins, au moins cette fois-ci le récit ne traîne pas inutilement, le rythme reste présent, et celui-ci redécolle de plus belle dans la foulée avec un nouveau rebondissement: tandis qu'une panne a lieu dans tout le centre, Natsune est convié par le directeur dans son bureau, mais pour quelle raison ? Accompagné de ses compagnons d'infortune, Natsune se dirige droit vers un rebondissement-choc dans sa mise en scène très soudaine et brutale, même si on n'y croit pas vraiment. Puis c'est finalement la suite qui s'avérera être la partie la plus intéressante, dès lors que son exposés les plans du directeur ainsi que son passé. Occupant environ la moitié du volume, ce dernier point est intéressant, en développant rapidement et clairement le parcours de ce personnage qui, lui aussi, fut un jouet du destin dès l'enfance. Entre explosion familiale et froideur de la société, il a finalement dû grandir dans le centre lui-même, vivre des événements ayant nourri en lui un certaine aversion pour les "êtres"... C'est assez bien mené, surtout dans la mesure où les planches malsaines, gores, crades et étouffantes de Kazu Inabe sont toujours au rendez-vous et entretiennent une atmosphère toujours aussi réussie. Qui plus, le scénariste s'applique à rattacher le passé du directeur à l'affaire Saori, en profite aussi pour éclaircir l'origine des "êtres", et par la même occasion il offre une petit interprétation des raisons du réchauffement climatique. Hélas, ces quelques petits éléments supplémentaires, bien que primordiaux, restent abordés de façon très succincte et sont on ne peut plus simple. Et de manière générale, c'est bien du côté du scénario que les principales tares de la série demeurent, tant Yuu Kuraishi, une nouvelle fois, cède à quelques grosses facilités:le plan du directeur arrive un peu trop au bon moment pour nos héros, ledit plan repose en réalité sur trois fois rien et aurait pu être fait depuis longtemps, le nouveau rebondissement de la dernière page se voit venir même s'il est efficace... et puis, pourquoi avoir fait ça à Natsune maintenant ?

Tandis que le scénario reste simpliste et facile mais a au moins le mérite de bien avancer ici, côté dessins ça reste toujours aussi immersif, et globalement Starving Anonymous redécolle donc quelque peu après un 4e opus qui accusait un coup de moins bien. La lecture reste facilement prenante, surtout si on a accroché à ce qui a précédé et que l'on est amateur de récits crades et malsains, et sans doute est-ce là l'essentiel.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.5 20
Note de la rédaction