Star wars - La menace fantome - Actualité manga

Star wars - La menace fantome : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 24 Janvier 2020

Kia Asamiya est un mangaka qui jouit d'une certaine popularité à l'internationale. Auteur de Silent Mobius, il a aussi travaillé sur des licences comme Batman et même Star Wars. En 1999, bien avant qu'il participe à l'anthologie connue chez nous sous le titre Silver & Black, il dessine l'adaptation manga du premier épisode de la saga de Georges Lucas. Les éditions Delcourt, détentrice des droits des bandes-dessinées et comics Star Wars avant que la saga tombe sous la coupelle de Disney, et donc de Hachette, a proposé le titre chez nous l'année suivante, l'occasion de profiter d'un ouvrage d'un grand nom du manga, tout en ayant accès à une version différente d'un épisode de la saga.

Il y a bien longtemps, dans une galaxie très lointaine... La République Galactique est en pleine ébullition. Les nouvelles taxations commerciales imposées par la Fédération du Commerce font débat, et celle-ci impose un blocus sur la petite planète Naboo pour endiguer la crise. Pour mettre fin à cette affaire, le Chancelier Suprême envoie deux Jedi, garants de la Justice au sein de la République, en tant que négociateurs auprès de la Fédération : Qui-Gon Jin et Obi-Wan Kenobi.

L'intrigue de l'épisode I de Star Wars ne change donc pas d'un iota. L'objectif de Kia Asamiya sur ce one-shot est clair : proposer une relecture très rythmée et fidèle du film de Georges Lucas. Pas de prise de risque donc, et c'est le style du mangaka plus que sa propre vision de Star Wars que l'on peut ici apprécier. Une patte qui conserve un certain charme par son dynamisme et son expressivité. C'est peut-être là la seule touche que l'artiste parvient à apporter, un rendu plus vif des personnages, donnant une fantaisie nouvelle à cette version manga de La Menace Fantôme. En ce sens, la lecture est particulièrement plaisante, et permet de profiter d'un auteur devenu rare dans le paysage francophone.

En dehors de ce petit plaisir, on ne pourrait conseiller ce one-shot en tant que première amorce de l'épisode I, et encore moins en tant que première approche de Star Wars. Aussi fidèle soit le récit, le rythme est bien trop nerveux pour permettre au néophyte d'apprécier l'univers comme il se doit. Et, soyons honnête, si le dessin de Kia Asamiya est plaisant, mieux vaut aborder Star Wars par l'esthétique et la vision de Georges Lucas. Ne serait-ce pour les ambiances des environnements comme Naboo, Tatooine et Coruscant, à peine effleurées visuellement dans cette version papier.

Ce rythme garantit alors le divertissement pour celui qui connait déjà les films. C'est aussi pour la rapidité du traitement de l'intrigue qu'une connaissance de l'épisode I préalable est requise : le premier épisode de la saga est déjà assez confus par instants, et la succession aussi rapide des événements n'arrange rien. Néanmoins, le scénario conserve ses qualités comme ses défauts. L'aspect politique a de quoi plaire (quoique le rythme empêche de l'apprécier comme il se doit), tandis que les points les plus décriés de cet épisode I continueront de faire hérisser les poils des détracteurs du film.

On notera au passage une extrême fidélité au script du long-métrage, si bien qu'on a l'impression par moment de retrouver les dialogues de la version française. Quelques confusions semblent toutefois s'être glissées, par exemple les midichloriens qui deviennent les midichlorelles. Quand bien même ce concept est sujet à controverse, ce n'est pas une raison pour déformer cette appellation.

Alors, le manga de Star Wars Episode I : La Menace Fantôme est ce qu'il est, à savoir une lecture destinée aux fans de la saga, un petit plaisir de revoir la patte de Kia Asamiya, et une curiosité pour quiconque voudrait apprécier du Star Wars en manga. Un produit de fan, donc, mais le one-shot ne pourrait être conseillé indépendamment, et se doit de suivre une expérience du film d'origine au préalable, sous risque d'être largué par un récit au rythme bien trop effrené.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
12 20
Note de la rédaction