Stairway to Heaven Vol.2 : Critiques

Tengoku Heno Kaidan

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 22 Mai 2014

Chiya Minakami est toujours bloquée dans l’enfer du plaisir. Elle a sa maison, elle suit des enseignements sexuels, mais se refuse toujours à passer à l’acte. Pourtant, si elle veut connaitre la salvation, elle va devoir accepter d’ouvrir sa porte à un homme, car tel est le fonctionnement du Chichonmanchi ! Pour aller au paradis, il faut connaitre l’extase sexuelle qu’on n’a pas connue dans sa vie (oui oui, c’est un péché). Et si l’arrivée dans cet enfer des hommes qu’elle a connus en est l’occasion… ?

Makato Kobayashi est décidément l’un des plus fins caricaturistes du Japon. Il parait difficilement possible, à ce stade de contrainte, de refuser de recevoir un tel plaisir. Et pourtant, Kobayashi va au bout du bout de son idée en rendant son héroïne coincée jusqu’au bout des ongles, alors que des hommes qu’elle a aimés s’offrent à elle. Un moment, on se dit que c’est exagéré, que ça n’avance pas. Mais en fait, c’est un procédé comique d’une grande finesse : les traits des personnages sont grossis au maximum. On finit vraiment par rire de ça, de ce languissamment, des manières de mademoiselle Minakami, et surtout, des hommes de sa vie, eux aussi possédant un caractère caricaturé et improbable.

Et d’ailleurs, réjouissons-nous : cette attente de voir mademoiselle Minakami connaitre la jouissance s’arrête ici, sans doute au meilleur moment. La fin du volume ouvre les portes aux délires comico-pornographiques les plus farfelus, tels que Kobayashi sait nous les faire. On observe alors un autre degré d’humour, sans pour autant changer de registre : la « première fois » de la demoiselle est particulièrement grotesque. On assiste à un drôle de mélange entre finesse des dialogues, du trait et humour gras de la situation.

Stairway to Heaven est vraiment un manga comique inimitable, un genre d’ovni, qui utilise les clichés du porno japonais à contre-pied, dans un but purement parodique.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Raimaru
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs