Spicy Pink Vol.2 : Critiques

Second et dernier tome de la petite série de Wataru Yoshizumi, Sakura continue sa relation un peu compliquée avec Iku. Au moment même où les deux jeunes gens décident enfin de passer aux choses sérieuses, aveu d’un amour installé pour Sakura bien qu’il ne soit qu’à demi mot, et en référence avec sa déclaration de n’aller plus loin qu’avec quelqu’un qu’elle aimerait, tout bascule. L’ancienne petite amie et fiancée d’Iku ressurgit sans prévenir, pensant le reconquérir après cinq ans de séparations et de souffrances. Surprise pour Sakura, qui pensait Natsuko morte dans un accident de voiture et Iku trop triste de ce deuil non digéré. Ce qui n’est pas si faux, puisque l’échec de cette relation sérieuse n’a jamais été totalement intégré par le chirurgien plastique renommé. Tome qui tourne essentiellement autour des difficultés de Sakura et d’Iku à passer à l’acte, à cause tantôt de Natsuko tantôt de Akira. Un mélange un peu facile, avec des ex qui reviennent hanter le couple actuel, créant des malentendus de part et d’autres et des défauts de confiance. Mais Sakura compte bien remonter la pente, en menant de front son métier de mangaka.

C’est triste à dire, mais il se trouve que dans ce second tome d’une série pourtant rafraichissante et assez mature, le plus intéressant soit le travail de Sakura. On découvre un peu une infime partie de la réalité des mangakas, tout en continuant de suivre des frasques amoureuses relevant plus de la gaminerie qu’autre chose. Jalousie, quiproquos … C’est bon pour les shojos qu’écrit Sakura, par pour sa vie d’adulte. Une conclusion un peu décevante donc, même si les dernières pages laissent au moins flotter un arrière goût d’éphémère, sans forcément être durable malgré la stabilité de cette relation. Comme si les adultes pouvaient changer d’avis, se rétracter et vivre une relation sans avoir peur du lendemain et en en profitant au jour le jour. Pas comme les lycéennes qui se prennent un peu trop la tête là-dessus … En tous les cas, ce second tome est nettement moins réussi que le premier et c’est avec un peu d’amertume dans le palais que l’on finit cette minuscule série.