Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 14 Septembre 2011
Après quelques pérégrinations inutiles au pays de Finn et ailleurs, Iori, le nouveau prétendant d’Hikari, que Kei lui a interdit d’approcher, refait son apparition. Le problème, c’est que le retour à cette problématique, éludé sans aucune raison, revient brusquement sans effort de transition de la part de la mangaka ! Un peu comme si les évènements du tome précédents s’étaient passés dans un autre continuum narratif… M’enfin bref, passons. Après tout, cette intrigue amoureuse reste jusqu’ici le passage le plus abouti d’une longue saga erratique, d’ailleurs sur le point de se conclure prochainement.
Revenons-en à nos moutons, et à cette brebis égarée qu’est Hikari. Bien que son petit copain lui ait interdit de discuter avec Iori (belle preuve d’ouverture de sa part), la jolie brune trahit sa promesse en aidant son compagnon de deuxième place à participer à un concours de coiffure. Au cours des préparatifs, Iori lui avoue son amour (mais pour qu’Hikari comprenne, c’est autre chose…) et lui fait promettre de réaliser son souhait au cas où il prenne la première place du classement des élèves. Une page plus tard, le miracle des histoires alambiquées et téléphonées fait son office, et voilà la pauvre Hikari devant honorer sa parole…
Si Iori reste un personnage assez attachant (car le seul à peu près crédible dans cette tribu de bisounours friqués et décérébrés) et si l’intrigue promet quelques tensions, c’est sans compter sur le magnifique talent de Maki Minami pour tout gâcher. Entre répliques idiotes, retournements de situations ridicules et histoire prévisible au possible, il y a vraiment peu de choses à sauver dans ce naufrage, menée par une Kei au paroxysme de son caractère de cruche. Un garçon me dit ouvertement « je t’aime » ? C’est de l’amitié voyons. Mon copain est jaloux ? C’est parce qu’il s’est fait rattraper à la première place, et pas parce qu’un bel éphèbe me tourne autour… A ce niveau là, je préconise le chien d’aveugle. Pour ne pas déroger à la règle, l’histoire se conclut dans une apothéose dont je ne voudrais pas déflorer la surprise… ni le soupir de consternation approprié…
Par la suite, la famille de Kei refait surface à l’occasion de la fête d’anniversaire de sa mère. Voilà l’occasion pour Hikari de se rapprocher du richissime grand-père, patriarche de la société, et qui n’a jamais vu cette jeune demoiselle d’un bon œil (et on le comprend). Notre héroïne se lance donc dans une opération séduction bien mièvre, et qui ne servira pas à grand-chose (comme d’habitude). Pour en savoir plus, il faudra donc se tourner vers le prochain et ultime volume de la série.
Si la série a été plus ou moins calamiteuse depuis le départ, on saluera donc, dans ce pénultième volume, l’exploit de l’auteure, qui a réussi à dévaster la seule piste intéressante de son histoire depuis le départ ! Allez, pour la dernière fois : plus qu’un tome à tenir !!