Sous le linceul de la mariée - Actualité manga
Sous le linceul de la mariée - Manga

Sous le linceul de la mariée : Critiques

shikabane to hanayome

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 02 Mai 2023

Mangaka active au Japon depuis quelques années et ayant déjà conçu dans son pays d'origine plusieurs histoires courte que ce soit en yaoi ou dans d'autres genres, Sagan Akagawa a connu sa toute première publication au tout début du mois de mars dernier grâce aux éditions Taifu Comics, qui ont sorti son boy's love d'environ 190 pages Sous le linceul de la mariée. Il s'agit, par ailleurs, d'un très joli titre français, dégageant un peu plus de mystère que le nom original Shikabane to Hanayome (qu'on ne traduira pas ici car, bêtement, il spoile un peu). Ce récit fut initialement prépublié pendant l'année 2021 sur le site de prépublication boy's love Byô de Wakaru BL de l'éditeur Libre.

Ce manga nous plonge au sein d'une famille chinoise, la famille Fan, peu de temps après la mort de l'ancien chef de famille. Tout commence par une scène qui, habituellement, a tout d'un certain idéal, puisque Jin, le fils du défunt ancien chef, est en train de se marier. Seulement, plusieurs rumeurs néfastes courent dans l'assemblée. Il paraît que la mariée, qui a le visage caché, aurait été défigurée par du poison qu'on a lui a fait boire. On dit aussi On dit que le marié aurait profité de la confusion familiale pour assassiner son grand frère Li et ainsi s'assurer la place de chef, car les deux frangins auraient été rivaux depuis l'enfance. La rumeur court également que le jeune homme serait sans doute prêt à tuer quiconque s'opposerait à lui. Mais derrière le paraître et les ragots, il y a une tout autre réalité: une fois la cérémonie passée et les époux seuls, la mariée lève son voile, laissant apparaître un fin visage masculin qui, étrangement, ressemblerait à s'y méprendre à celui de Li, ce fameux demi-frère décédé...

C'est dans une véritable aura de mystère que démarre ce récit, mystère qui ne nous lâchera jamais vraiment pendant toute la première moitié du volume en étant très honnêtement entretenu par la mangaka, quand bien même on peut facilement en deviner la teneur. Pourquoi la mariée (ou le marié), se faisant appeler Hyôka, ressemble-t-elle trait pour trait au défunt Li ? Pourquoi a-t-elle une grande cicatrice sur le torse et des dents pointues ? Pourquoi ne sait-elle pas grand chose sur elle-même et voit-elle à peine les couleurs ? Les réponses vont peu à peu se laisser subtilement deviner avant de se confirmer, pour ensuite mieux plonger le récit dans différentes ambiances. Car en plus de cette aura mystérieuse faisant le sel de toute la première partie, il y a aussi un côté assez mélancolique et nostalgique porté par un amour a priori impossible et bafoué, une part de tragédie où les principaux personnages sont les jouets du destin que leur entourage veut leur donner, et même une petite pointe plus sinistre/horrifique via l'utilisation d'une célèbre créature fabuleuse/folklorique de la culture chinoise.

Sous le linceul de la mariée nous fait ainsi passer par différentes ambiances dans un tout cohérent et se suffisant très bien à lui-même, et qui est en plus emballé dans un dessin particulièrement ravissant: entièrement soft (faisant que la lecture peut donc être accessible à un large public), l'ouvrage jouit d'un trait tout en finesse qui confère une certaine élégance à l'ensemble, d'autant que les designs sont soignés et assez profonds, que les décors sont bien présents, et que le découpage met en valeur un vrai travail de composition. C'est vraiment beau, tout simplement.

Quant à l'édition française, en plus de son titre bien trouvé, elle jouit d'une jaquette proche de l'originale japonaise, d'un papier souple et assez opaque permettant une bonne qualité d'impression, d'un lettrage soigné, et d'une traduction très convaincante d'Océane Tamalet qui colle bien à l'ambiance et au ton assez posé du récit.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs