Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 20 Décembre 2013
Après Soul Messenger, Soul Reviver ! N'allez toutefois pas imaginer
que le second est une suite du premier (qui rappelons-le, était
inachevé), puisqu'il s'agit d'un récit inédit (qui se verra probablement
privé lui aussi d'une fin satisfaisante). Pour l'occasion, Fujisawa
délègue le dessin à Manabu Akishige, un auteur assez prolifique au Japon
que l'on découvre pour la première fois en France. Par ailleurs, chose
inédite, une œuvre du père de GTO se voit éditée en France par un autre
éditeur que Pika, puisque c'est Tonkam qui se charge de la localisation
du titre, et à la lecture de Soul Reviver, on a l'impression de
comprendre pourquoi : tout comme avec Kerberos In The Silver Rain,
l'éditeur cherche le successeur de Gantz.
Parce que si on caricature un peu :
Gantz : défonçage de monstre.
Kerberos In The Silver Rain : défonçage de monstres.
Soul Reviver : défonçage de monstres.
Et
j’aurais presque envie de me contenter de ça pour décrire le manga,
puisque ce n'EST que ça. Mais bon, il est de mon devoir de développer un
minimum, alors allons-y donc gaiement.
Bien évidemment, Fujisawa nous présente de façon tout sauf subtile les règles de ce nouvel univers.
En
gros : Lorsqu'un individu meurt, son âme se retrouve dans le « monde
des morts », un lieu transitoire entre le monde des vivants et le néant
complet. Ce monde est peuplé de démons qui vous re-tue, re-re-tue et
re-re-re-tue, aussi longtemps qu'il le faut pour que vous disparaissiez
complètement. Les Soul Reviver (ici nos deux protagonistes, qui sont si
bien développés que faire un bilan détaillé de leur personnalité peut
aisément se faire entre parenthèse : il y a le garçon drôle qui a la
classe, et la fille sexy qui a la classe), ont quant à eux la capacité
de voyager dans cet entre-monde pour récupérer les âmes en transit, et
les ramener dans le monde des vivants. Pour cela, il s’équipent d'épées
géantes et de sulfateuses avant de se tuer eux-même pour aller exploser
allègrement du démon et revenir chez les mortels avec l'ex-cadavre.
Voilà
ce que nous présente ce premier volume, qui monte dans la surenchère en
envoyant au combat des monstres de plus en plus laids et de plus en
plus gros, qui se font éclater de façon de plus en plus spectaculaires.
La fin du tome tente de nous donner envie de lire la suite, ce qui ne
fonctionne absolument pas, tant les 200 précédentes pages étaient fades
et clichées, bourrées de punch-line et de situations ridicules et
convenues.
Les graphismes rattrapent difficilement le tout,
puisque sans être laids, il restent banals, bourrés d'imperfections, et
souvent bâclés. On peut pardonner tout cela quand le scénario est
exemplaire, pas là.
luciole21