Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 20 Mai 2013
Pourquoi a-t-on le coeur serré ? Quelle est la raison des larmes ? Yume, la petite sorcière de province, doit aller à Tokyo pour compléter son apprentissage afin de devenir une sorcière confirmée. Ce manga est dédié à tous ceux qui ne peuvent oublier leurs rêves...
En 2005 sortait chez Panini Someday's Dreamers, courte série de deux volumes dont l'anime a eu une légère part de popularité, édité chez Dybex et d'une durée de 12 épisodes. Loin de tout récit d'aventure plein de combat, cette oeuvre nous propose de suivre une jeune sorcière dans son apprentissage dans la ville gigantesque qu'est Tokyo...
La première chose que l'on pourrait se dire en apercevant la couverture du manga est que l'on va avoir affaire à un récit "rafraichissant", avec le voyage en toile de fond tout ça sous un trait onirique : d'ailleurs, l'éditeur ne manque pas d'énoncer tous ces propos pour faire le pub du manga tout comme les auteurs...et bien malheureusement la mission s'avère plutôt un échec. Explications.
Nous voici donc à suivre Yume , jeune fille de 18ans qui quitte sa campagne natale pour affronter la capitale afin de persévérer dans son talent de la magie. Premier point : si la couverture nous laisse à penser que l'on va avoir l'occasion d'admirer des paysages magnifiques à l'intérieur du livre, c'est déjà raté étant donné que tout se passe dans Tokyo et que le tout est très peu retranscrit. Oubliez également tout ce qui est apprentissage : durant tout le tome nous ne verrons pas vraiment Yume apprendre quoi que ce soit, juste lancer des sorts par-ci par là afin d'aider untel et untel, souvent dans un schéma narratif des plus classiques.
En effet, l'auteur emploie cette narration déjà vue et revue de nombreuses fois : un chapitre = une histoire, et ainsi on se retrouve à voir de parfaits inconnus venants demander l'aide magique de Yume pour satisfaire leurs envies, et chaque personnage a bien sur son propre motif et sa raison qui le pousse à demander cet aide si précieux... Mais voilà, à part cela, il ne se passe vraiment rien de bien folichon dans le manga, et c'est dommage tant la couverture nous donne envie de croire à un récit presque poétique !
Le dessin est également moyen : avec des décors assez soignés qui s'enchaînent souvent à une flopée de cases vides, on a de quoi rester sur notre faim, surtout que ce n'est pas le chara-design des personnages qui viendra corriger le tout tant ceux-ci sont basiques et le trait bien souvent maladroit. Dommage car on voit que l'auteur cherche tant bien que mal à nous émouvoir par certaines scènes mais un lecteur assidu ayant déjà vu ces scènes autres parts ne sera que peu affecté par toutes ces mises en scènes.
En fait, le tout manque clairement d'ambition et de véritable élément original pour nous captiver, la lecture n'est pas mauvaise mais c'est typiquement le genre de lecture où l'on ressort content de tourner la dernière page, et ça c'est souvent mauvais signe.
Au niveau de l'édition on retrouve le prix habituel des mangas Panini (8,95€) d'ailleurs moyennement justifié dans le cas présent puisque le manga ne fait pas plus de 120 pages ! Heureusement il y a quand même quelques pages couleurs au début, mais la qualité mauvaise du papier vient vite nous décevoir à nouveau... Notons également quelques erreurs d'orthographe...
En bref, Someday's Dreamers ne réalise pas nos souhaits attendus en vue de la couverture et se révèle vraiment moyen : rien de spécial pour nous captiver, tout cela pour une histoire qui finira dès le prochain tome, il n'y a vraiment pas de quoi s'emballer.