Soil Vol.8 - Actualité manga

Soil Vol.8 : Critiques

Soil

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 02 Avril 2012

La ville de Soil a subitement été coupée du reste du monde... Celle-ci est devenue un gigantesque corps étranger. Onoda est restée à l'intérieur de la ville. De son côté, Yokoi est à l'extérieur, dans le monde normal, où les terres où se trouvait la ville laissent désormais la place à une vaste plaine quasiment désertique. Et bien qu'il soit poursuivi par les puissants qui l'avaient enfermé, il est bien décidé à percer le secret de la bourgade de Soil et à faire revenir tous les habitants disparus...

Dans ce huitième volume, une nouvelle étape vers la folie et l'inexplicable est d'abord franchie. La ville de Soil a purement et simplement disparu, et alors qu'on se pose toujours plus de questions, Atsushi Kaneko prend encore le temps de nous balader, de personnage en personnage, de fait étrange en événement défiant toute logique. Et ceci, pendant encore une bonne partie de ce volume. C'est simple : on a d'abord le sentiment de comprendre de moins en moins ce qui se passe, et de ce fait, celles et ceux qui commençaient à décrocher risquent fort de reposer ici définitivement la série, car à certains moments, ils pourraient trouver que l'auteur en fait trop, s'attarde trop sur l'étrange, perd trop ses lecteurs. Les autres, quant à eux, continueront de se régaler face à l'inventivité de l'auteur, même si, de leur côté aussi, une petite pointe de lassitude pourrait commencer à se montrer.

Et pourtant, il serait sans doute dommage de s'arrêter maintenant, car la suite du volume apporte enfin quelques éclaircissements tant attendus sur les origines de l'apparition des corps étrangers, ce qui, en filigranes, nous informe sur les disparitions mystérieuses. C'est sur ces nouvelles bases que se poursuit le récit, dont on a enfin l'impression qu'il entre bien dans sa dernière ligne droite. Tout semble reposer sur les investigations de Yokoi, et l'on a réellement hâte d'en découvrir plus de ce côté-là.

Visuellement, Kaneko fait à nouveau des merveilles, son trait épais et fourni apportant sans aucun mal des ambiances malsaines et suffocantes. Pourtant, difficile de ne pas rester un peu circonspect face à quelques passages peu lisibles (souvent ceux dépourvus de texte, un comble), qui confirment que l'auteur nous balade un peu trop par moments, et par quelques scènes un brin lourdingues, à l'image de l'homme passant son temps à déplorer l'odeur de ses aisselles.

Avec la deuxième partie de ce volume 8, des informations importantes commencent à arriver et la dernière ligne droite se décante petit à petit. Mais cela se verra au prix d'une première partie de tome parfois un peu maladroite, Kaneko voulant trop nous perdre, ou trop insister sur la bizarrerie ambiante.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs