Sleepy Princess in the Demon Castle Vol.4 : Critiques

Vouloir faire en sorte que les démons du château l'aiment afin de recevoir des chocolats de Saint-Valentin, au risque de provoquer un nouveau gros quiproquo déstabilisant les habitants du château. Visiter le jardin des démons-fantôme pour y trouver comment dormir ans les airs comme le font les fantômes, non sans semer la zizanie sur son passage. Régler le problème de son nouveau pyjama démonours soigneusement confectionné mais poussant les mignons petits démons a l'appeler à l'aide en cas de danger. Parvenir à se sortir de la tête une de ces maudites chansons qui restent. Participer à un tournoi de magie pour vider tous ses MP et ainsi mieux dormir après, tout en semant le carnage. Rendre le Grand Sibérien Rouge complètement fou en voulant soigner un rhume des foins qui renvoie une image d'elle totalement différente de d'habitude (comprend par-là qu'elle a l'air toute mignonne, gentille et docile, pour une fois). Telles sont quelques-unes des nouvelles petite péripéties que nous offre la princesse Syalis dans ce quatrième volume, et cela toujours dans le même et unique but d'améliorer son confort et son sommeil ! Et si la recette reste simple, les situations, elles, continuent de très bien se renouveler, en nous inondant du flot d'humour habituel où Kagiji Kumanomata joue toujours efficacement sur ses différents créneaux habituels. On s'amuse toujours aussi facilement en voyant la jeune fille se comporter de toutes les manières possibles sauf comme une otage, se promenant partout et se réappropriant sans scrupule tout ce qui l'intéresse pour améliorer sa condition de vie, si bien que certains démons ne réagissent même plus ou la saluent tout juste quand ils la voient déambuler là où elle ne devrait pas aller.

Cependant, au-delà de ces différentes frasques de notre chère Syalis, il y a bien un événement qui vient troubler le quotidien déjà bien perturbé du château-démon, dès lors que notre héroïne se fait kidnapper par quelqu'un d'autre pendant son sommeil (forcément) ! Hadès se verrait bien devenir le Roi Démon à la place du Roi Démon, et c'est bien pour ça qu'il séquestre Syalis dans son propre château... enfin, il va de soi qu'avec cette jeune fille, "séquestre" est un bien grand mot ! On s'amusera ici de déjà la voir commencer à se promener partout pour, comme toujours, chercher de quoi améliorer son confort, mais au-delà de ça c'est surtout le comportement de Hadès qui amuse: alors que Twilight et les siens engagent déjà l'offensive pour récupérer la princesse et ont parfaitement conscience des ravages que peut faire Syalis, lui ne capte absolument rien aux méfaits qu'elle exerce déjà en toute innocence, en offrant alors pas mal de situations décalées qui apportent une couche d'humour supplémentaire au récit. Et alors qu'on aurait pu être déçu de voir Syalis s'échapper si vite de sa nouvelle geôle pour regagner l'autre qui est plus confortable (l'occasion d'encore voir que, décidément, elle fait ce qu'elle veut), on est vite rassurés en voyant que Hadès et toute sa clique de nouveaux personnages (inspirés de la mythologie gréco-romaine, à l'image de trio Cer, Ber et Rus et de "roi du sommeil" Morphée) sont visiblement voués à devenir des personnages récurrents, à qui notre petite héroïne n'a sans doute pas fini de jouer des tours là aussi.

Loin de lasser, l'oeuvre, en plus de renouveler une fois de plus ses amusantes situations, s'offre encore de nouvelles possibilités avec l'entrée en scène de la clique de Hadès. On continue de passer un très bon moment dans un registre humoristique jouant sur plusieurs créneaux loufoques et parfois un peu cruels, grâce à un auteur qui ne manque absolument pas d'imagination pour le moment !