Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 27 Mars 2025
Alors que le club de basket de Shohoku est mis en péril par Mitsui et sa bande de loubards, la vérité sur le passé du jeune garçon finit par éclater: lui aussi fut, autrefois, membre du club. Mais alors, qu'est-ce qui l'a poussé à le quitter, et pourquoi se montre-t-il désormais si virulent envers celui-ci et envers Ryôta ? C'est par l'intermédiaire de Kogure, déjà membre du club à cette époque lui aussi, que la vérité commence à se dessiner sur le vrai fond de Mitsui, et sur ce qui l'a éloigné des terrains...
Il faut environ un tiers de ce septième volume pour conclure cette partie vouée à installer le personnage de Mitsui, et concrètement c'est avec grand plaisir que l'on redécouvre cette phase du récit, car même si Inoue y suit un schéma qui peut somme toute apparaître convenu de nos jours, le mangaka gère efficacement les choses en développant vite et bien son nouveau personnage voué à prendre de l'importance, entre ses rêves sportifs d'autrefois, la manière dont ceux-ci ont volé en éclats, ses réels talents en tir, sa rivalité primaire qu'il avait alors vis-à-vis d'Akagi, la raison pour laquelle il a intégré Shohoku alors que d'autres lycées lui tendaient les bras (l'occasion de souligner encore l'aura d'Anzai en tant que coach), et les vrais désirs qui résident encore au plus profond de lui concernant le basket. Qui plus est, l'auteur en profite aussi très bien pour souligner encore les rôles de pilier que peuvent avoir Kogure (mine de rien un vrai ciment pour l'équipe malgré ses qualités plus limités que celles des "stars" de l'équipe) et des bons vieux potes de Mitsui et de Sakuragi quand il s'agit de payer les pots cassés.
Marquant ainsi la naissance du club de Shohoku au complet, ce volume peut alors ensuite enchaîner sur le début des choses sérieuses avec l'arrivée des qualifications pour le tournoi départemental et, par la même occasion, des premiers matchs officiels pour la nouvelle équipe. Dans les faits, le déroulement est là aussi assez classique pour le moment, avec des premières rencontres assez brèves voire occultées, l'apparition de quelques futurs potentiels adversaires de prestige (comme l'équipe de Kainan emmenée par Maki), et un Sakuragi qui fait encore du Sakuragi avec ses bourdes, ses fautes, ses pics de colère et sa persuasion d'être un génie. Mais alors que cet aspect-là pourrait finir par lasser malgré son côté comique, les choses semblent sur le point de bouger chez notre héros au vu des toutes dernières pages, avec un début de prise de conscience bienvenues. Malgré certaines qualités évidentes, nul doute que notre héros va devoir apprendre à évoluer étape par étape dans ce sport qu'il connaît encore mal, pour un résultat qui reste addictif, surtout quand Inoue en profite pour esquisser certaines informations sportives (par exemple sur les lancers francs).
A part ça, c'est aussi le style visuel du mangaka qui continue tranquillement de s'affirmer, en offrant ici certaines planches saisissantes dans leur intensité et leur cadrage. Et dire que la montée en puissance graphique de l'artiste ne fait que commencer !