Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 20 Décembre 2024
La tension est à son comble dans le gymnase, où les membres du club de basketball, en l'absence d'Akagi, sont pris à parti par Mitsui et sa bande qui ont bloqué les accès. L'objectif des belliqueux garçons est clair: faire disparaître le club afin de se venger de Ryôta. Pour ça, ils n'hésiteront pas à dépasser les limites, notamment en comptant sur Tetsuo, une force de la nature sans foi ni loi, prêt à cogner n'importe qui, y compris les innocents et innocentes...
Loin du sport, ce sixième volume voit alors très majoritairement revenir au galop le côté plus typé furyo de la série, avec un a priori inévitable affrontement entre loubards. Et même si l'on pourra sans aucun doute trouver que cette phase s'étire un petit peu trop par rapport à ce qu'elle a à raconter, l'ensemble n'en reste pas moins prenant en termes d'action (Inoue restant très habile dans la mise en scène et l'intensité des coups) et d'enjeux, ces derniers étant importants puisque si nos héros en venaient à répondre aux coups aveugles de leurs adversaires, cela pourrait signer l'arrêt de mort du club de basketball, et par la même occasion réduire à néant, à la veille des qualifications pour le championnat, tout chance pour Akagi d'aller au tournoi national pour sa toute dernière année en tant que lycéen.
On suit alors facilement, avec intérêt, cette longue rixe où il y a constamment un parfum d'injustice: tandis que les membres du club de basketball essaient de calmer les ardeurs de leurs adversaires, ces derniers, en particulier Tetsuo, s'en donnent à coeur joie pour aller toujours plus loin dans la violence gratuite, sans règles ni dignité. Dans ces conditions, les garçons les plus sanguins du club voire hors-club pourront-ils se contenir suffisamment ? La réponse qui se dessine est intéressante sur deux points, à commencer par la mise en avant de Rukawa, de Ryôta (encore plus si on touche à sa chère Ayako, et on le comprend), des vieux potes de Sakuragi qui restent totalement loyaux envers lui, et surtout de Sakuragi lui-même qui, à sa façon, montre encore un peu plus l'attachement qu'il a désormais pour le club de basket et pour ses membres ('fin, sauf Rukawa, ça va de soi ! ). Ensuite, c'est le cas de Mitsui qui interpelle: comme le disent certains de ses potes insiste-t-il autant dans ce violent affrontement qui ne rime à rien ? La réponse à cette question pourrait bien commencer à se dessiner dans une toute dernière partie de tome suffisamment intrigante, dès lors qu'Akagi surgit en montrant de plus belle sa stature et sa droiture de capitaine, et que démarre un focus suffisamment prometteur sur le passé de "Mi-chan"... Il n'y a plus qu'à attendre la suite pour (re)découvrir ça !
Notons enfin que, alors que ce sixième volume de l'édition deluxe semble longtemps avare en pages couleurs, il se rattrape sur le tout dernier chapitre, entièrement en couleurs puis en bichromie.