Sket Dance - Le club des anges gardiens Vol.5 - Actualité manga
Sket Dance - Le club des anges gardiens Vol.5 - Manga

Sket Dance - Le club des anges gardiens Vol.5 : Critiques

Sket Dance

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 16 Août 2013

Après avoir perdu la battle face au bureau du conseil des élèves, le Sket reprend ses missions. Communiquer avec un fan de visual kei, jouer les nounous avec le petit-fils du proviseur, soutenir Shinzô dans ses querelles face à son petit frère… Rien ne saura fatiguer notre trio ! D’ailleurs, tous trois ne se doutent pas que ces évènements vont nous ramener au passé de Switch…

Après l’excellent tournoi face au conseil des élèves, Sket Dance reprend sa recette habituelle, à savoir une succession d’histoires aux délires et tonalités différentes qui font tout le charme de la série. Et une fois encore, les histoires tournent essentiellement autour de personnages déjà connus afin de mieux les développer. D’une manière générale, les chapitres les plus prenants sont aussi les plus humains, on pense notamment au récit du frère de Shinzo ou du passé amoureux de Reiko. Ces personnages, apparus au premier volume, prennent de l’envergure, volant même la vedette à notre trio de héros à plusieurs reprises.
Toutefois, les délires bien particuliers de l’auteur restent efficaces : ceux qui ont apprécié le rajeunissement de Bossun seront ravis de voir la sentence frapper Hime et Momoka, tandis que les adeptes de visual rock verront une belle parodie de ce mouvement à travers l’excentrique personnage de Date, alias « Mandaté des cieux »… A ce propos, Kenta Shinohara prend un malin plaisir à jouer avec ce genre musical, sans pour autant caricaturer bêtement et méchamment. Les notes du mangaka, présentes entre chaque chapitre, viennent d’ailleurs appuyer la recherche de la diversité et de l’information. Nous assistons aussi à deux chapitres autour du proviseur et son petit-fils, présentant ainsi deux nouveaux personnages. Si celui autour du rejeton est très classique dans son genre, l’histoire autour du théâtre d’images est un délire mémorable, comme l’auteur sait si bien le faire !

La fin du volume est plus particulière. Dans le tome précédent, Kenta Shinohara a affirmé son désir de ne pas faire de Sket Dance qu’une simple comédie scolaire et n’hésiterait pas à insérer des moments sérieux lorsque nécessaire. Cette trilogie de chapitres concluant ce cinquième volume illustre cette idée. Ici, c’est le passé de Switch qui nous est expliqué. Pourquoi le personnage est-il si renfermé ? Pour quelle raison ne parle-t-il qu’avec un synthétiseur vocal ? Ces questions trouvent réponse à travers une histoire qui tranche totalement avec les délires de la série, voir l’intensité du tournoi contre le conseil des élèves. La dernière page du chapitre sur le frère de Shinzô donnent certains indices sur le ton de ce récit : exit les gags, cette histoire promet d’être sérieuse, ce qui est le cas. Ainsi, durant toute la lecture, on s’attend au drame qui va frapper le pauvre Switch. Durant les trois chapitres, on s’attend à l’évènement cruel qui aura lieu, mais on oublie que Kenta Shinohara a du talent tant celui-ci fait part d’une maîtrise remarquable de ce chapitre scénaristique et de son don à nous prendre à contre-pied. Difficile de prévoir les retournements de situation, ni même le dénouement final. Le fin mot est tragique, pas tout à fait poignant tant nous ne verrons jamais un Switch en larmes. Mais une chose est sûre : le caractère du personnage trouve une justification. Gageons toutefois qu’il faudra très certainement de nouveau flashback pour compléter cette séquence et expliquer pourquoi le personnage c’est lié à Bossun et Hime, voir comment il est devenu un otaku invétéré !

En définitive, ce tome 5 est déroutant, mais d’excellente manière. Le retour à la comédie légère eux tonalités variées est un réel plaisir. Sket Dance a une recette simple, mais qui fait mouche à chaque fois. Pour l’instant, le mangaka arrive à donner assez d’intérêt à ses récits pour que l’histoire ne tourne pas en rond, Sket Dance arrive toujours à se renouveler ! Quoiqu’il est difficile de parler véritablement de comédie tant les trois derniers chapitres de ce volume viennent trahir l’ambiance légère que l’on connait… Gags délirant, personnages humains, séquences poignantes… Le mangaka alterne les ambiances, et il le fait à merveille !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs