Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 27 Août 2010
« Plus il s’éternise, moins on ose lui demander de partir… Ça devient de plus en plus gênant. »
Le village, la campagne… tout le monde a le temps de se préoccuper de chacun. Ce quatrième tome de Simple comme l’Amour ressemble à un hymne aux relations humaines. L’auteure réussit admirablement à nous faire part des émotions de chaque personnage concernant leur entourage. Le quotidien est toujours un moment propice à la découverte d’un nouvel autre, de son monde, son jardin secret.
L’épisode avec Shige est vraiment le meilleur du volume. Lui, passionné par la pêche, n’est sûr de lui que grâce à cette activité qu’il adule tant. C’est sans nous dire un mot que Fusako Kuramochi nous transmet la tension qui règne au sein de la maison de Soyo. Avoir quelqu’un d’envahissant chez soi, qui ne daigne pas partir, être trop poli pour lui demander de retourner chez lui, voilà tout le malaise. La lecture était un réel délice. On se regarde, on se demande si tout le monde pense la même chose, sans réellement en être sûr, on se sent cruel également. C’est une chose très simple que l’auteure aborde ici. Elle nous fait part également de la relation entre Soyo et Ôsawa, notamment sur le désir adolescent. A leur âge, l’apparence est importante. Les filles sont gênées par certaines formes, et le garçon, lui, les admire. C’est un énième malaise que la mangaka met à jour, contre le bien-être de quelqu’un d’autre.