Sidooh Vol.15 - Actualité manga
Sidooh Vol.15 - Manga

Sidooh Vol.15 : Critiques

Sidooh

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 12 Mai 2022

1864. Le conflit est désormais inévitable entre d'un côté les han de Satsuma (emmené par Kichinosuke Saigo) et d'Aizu qui se sont unis pour protéger le palais impérial, et de l'autre côté les forces du han de Choshu qui préparent une offensive d'envergure, portées notamment par le bataillon Yugekitai mené par Matabei Kijima, et le bataillon Roshitai sous la houlette d'Izumi Maki. Et pendant ce temps, Takasugi, en cellule, maudit les imbéciles qui l'ont enfermé, tant il est persuadé que sans lui leur han sera balayé...

Un nouveau conflit au sommet s'apprête donc à arriver, et avec lui c'est une nouvelle avancée significative qui survient pour le Byakurentaï du han d'Aizu, ce dernier ayant fait si forte impression au seigneur Iemochi qu'il souhaiterait que Shotaro et sa bande intègrent officiellement ses troupes, en devenant ainsi le "Bessen Byakurentaï"... et en se parant d'un nouveau chef qui n'est autre qu'une vieille connaissance ! C'est, toutefois, dans une atmosphère assez spéciale que les frères Yukimura s'apprêtent à livrer bataille, car tandis que Gen a enfin des nouvelles de Kikuno qui devient toujours plus séduisante en grandissant, Sho, de son côté, doit commencer à considérer son avenir avec Mozu et son union avec celle-ci, l'hypnotique jeune femme se disant elle-même prête. Ce parfum plus personnel, plus intime autour des possibilité d'avenir et de bonheur de nos héros, ne peut qu'apporter un petit contraste saisissant avec la violence des événements qui se préparent, événements où nos héros auront forcément une place importante en se voyant confier l'élimination de Katsura. Mais y parviendront-ils seulement ?

Ces événements, ils démarrent donc dans la suite du tome, qui grimpe très vite en intensité sous le trait toujours aussi charbonneux de Tsutomu Takahashi, jusqu'au moment historique de l'incident des portes interdites (ou rébellion des portes Hamaguri) le 19 juillet 1864. Le mangaka, comme souvent, livre un conflit aussi noir qu'intense, et au fil de laquelle certains rebondissements laissent même craindre le pire pour nos héros, Shotaro et Gentaro étant particulièrement malmenés... jusqu'à, peut-être, questionner leurs vertus de samouraï. Certes, ils se refusent à utiliser des armes de lâches telles que les pistolets, se veulent particulièrement braves et dignes dans certaines décisions, sont persuadés qu'un guerrier digne de ce nom ne tirera jamais sur un drapeau blanc de capitulation... Mais dans ce climat chaotique, jusqu'où les belles valeurs pourront-elles aller avant de s'incliner ? Une chose est sûre dans tout ça, c'est que le lien fraternel entre nos deux réapparaît toujours plus fort, tant chacun d'eux serait prêt à tout pour l'autre, Gen affirmant même qu'il mourra aussi si Sho meurt.

Avec ses dernières pages plus axées sur l'avenir positif que sur le chaos et les échecs passés, ce tome se permet même de concrétiser enfin, dans une atmosphère forte, des perspectives de bonheur contrastant définitivement avec le chaos ambiant. Et ainsi, alors que l'on attaque enfin de l'inédit par rapport à la première édition française avortée, Sidooh s'offre à nouveau un tome puissant, nous faisant passer par nombre d'émotions diverses, au gré du parcours de Sho, de Gen et des autres.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs