Sidooh Vol.14 - Manga

Sidooh Vol.14 : Critiques

Sidooh

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 21 Avril 2022

Heizo Kikuzato vient d'être accepté par Toshizo Hijikata au sein du nouveau bataillon d'élite. En faisant ses premiers pas dans le groupe, le jeune homme espère bien réussir à devenir un vrai guerrier, ne serait-ce que pour protéger sa soeur. Mais Gentaro, qui a la charge de le prendre sous son aile, sent d'emblée que ce débutant n'a absolument par l'étoffe d'un guerrier. Alors pour tenter de le dissuader d'intégrer le nouveau bataillon d'élite, le petit frère de Shotaro l'emmène pour une promenade on ne peut plus dangereuse puisque leurs pas les conduisent, de façon provocante, en plein terrain ennemi ! Sur place, ils ne tardent pas à être pris à parti par des hommes hostiles, ce qui vaut à Gen de montrer tous ses tlents katana en main tandis que Heizo, lui, s'effondre de peur. Gen espère ainsi avoir convaincu le novice de laisser tomber. mais il ne sait pas encore qu'en donnant à Heizo le manteau bleu très repérable de Sôji, il a fait une erreur qui aura des conséquences fatales...

Dans un Japon qui est plus que jamais au bord de la guerre civile, tant il est violemment partagé entre les partisans du Shôgun et ceux qui refusent l'ouverture aux étrangers, montrer son appartenance à l'un des deux camps peut très vite dégénérer de façon mortelle, et Gen va donc en faire l'expérience en commettant une bévue le plongeant dans quelques tourments, la réaction de Toshizo Hijikata n'étant pas tendre. Pour autant, pas question pour le frère de Sho de se laisser abattre: Gen reste impétueux, se sent certes un brin coupable mais peine à se sentir réellement fautif en pensant qu'il n'a rien fait de mal. Et surtout, pour mettre fin au plus vite à ces tourments et évité d'être déshonoré, il n'y a qu'une seule solution : la vengeance. Et de ce côté-là, Tsutomu Takahashi nous offre alors un bref conflit qui a surtout pour intérêt de voir plus en action ensemble Gentaro et Toshizo Hijikata lui-même, leur alliance se révélant particulièrement prenante et intéressante.

La suite du tome, elle, a pour principal mérite d'enfin mettre un petit peu plus en avant Same, généralement un peu plus discret que nos héros, le temps d'une petite mission d'infiltration devant permettre de débusquer les prochaines manigances ennemies se préparant au coeur de Kyoto. L'ensemble ne traîne pas trop, mais le résultat est là: on a l'occasion d'entrevoir un petit peu plus le passé de Same, son rapport à une musique apaisante, mais aussi son côté à la fois intransigeant et digne, même quand son rôle de "taupe" l'oblige à dénoncer et exécuter un "nouvel ami" avec les honneurs qu'il mérite. A travers ce nouveau cas, le mangaka nous fait également ressentir, de plus belle, les tragédies nuancées que pouvait amener le chaos ambiant, où rien ne pouvait être pardonné au camp adverse...

A part ça, globalement Tsutomu Takahashi évite les effusions de sang trop fortes dans ce volume, notamment lors de la mise à mort d'un certain personnage en début de tome, totalement occultée et dont on ne verra que le sang une fois la barbarie passée. Son trait très acéré, brut et encré suffit pour faire ressortir l'ambiance sombre, malsaine et poisseuse qui règne de plus en plus dans une ville de Kyoto chaotique, rongée par l'opposition entre les deux camps ennemis.

A l'arrivée, les pages de combat sont rapides, vont à l'essentiel mais restent stylisées, la rédemption de Gen ne traîne pas, et le petit focus sur Same, personnage trop discret, est sympathique. Quant aux décors bien fournis et aux petits éléments d'époque (comme l'arrivée de l'ocarina ou les prémisses de la maladie d'Okita), ils sont toujours là pour renforcer l'immersion. Au bout du compte, tout est alors prêt pour un tome 15 qui devrait faire exploser les choses encore plus concrètement... et que l'on a d'autant plus hâte de découvrir qu'il entamera enfin de l'inédit par rapport à la première édition française, qui avait été abandonnée il y a 8 ans après ce 14e opus !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs