Sidooh Vol.12 - Actualité manga
Sidooh Vol.12 - Manga

Sidooh Vol.12 : Critiques

Sidooh

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 10 Février 2022

Dans un climat chaotique où le rejet du Bakufu paraît toujours plus fort, les quatre membres du Byakurentai d'Aizu se sont unis à d'autres forces partisanes du shogun afin de former un groupe de dix personnes. Leur objectif: mettre fin aux actions du Han de Choshu qui, sous la houlette de Shinsaku Takasugi, est soupçonné de traîtrise en semblant profiter du rejet des étrangers pour susciter toujours plus de haine envers le Bakufu. C'est ainsi que le groupe d'expédition punitive envers le Han de Choshu se met en route vers le quartier des étrangers de Kobe, mais une fois sur place c'est la stupeur qui les gagne: l'endroit a déjà été mis à sac par l'impitoyable Takasugi et ses hommes. Ce dernier a d'ailleurs plus d'un tour dans son sac, et cherche à s'infiltrer auprès du gérant étranger des lieux, Grant, pour mieux détruire le camp étranger de l'intérieur. Dans le même temps, Mozu, épaulée par Same, a été envoyée auprès de Grant pour le dissuader de laisser entrer Takasugi dans ses tours, mais il est déjà trop tard: Takasugi met son plan à exécution, en provoquant toujours plus de chaos. Mais Sho et Gen, fidèles au bakufu, sont bien décidés à le contrer... d'autant qu'il a fait prisonniers Mozu et Same.

Après un 11e tome qui préparait assez bien le terrain, l'action prend donc place ici au coeur de quartier étranger de Kobe, pour un résultat particulièrement intense. Tandis que le chaos ambiant est parfaitement rendu par le trait dense et étouffant de Tsutomu Takahashi, l'heure est venue pour nos héros du Byakurentaï de faire face au charismatique Shinsaku Takasugi, dont la dangerosité à la limite de la folie est parfaitement rendue par des agissements extrêmes, parfois à la limite de l'autodestruction, comme quand il décide tout bonnement de mettre le feu au quartier général étranger alors que lui-même s'y trouve.

Proposant un véritable conflit de valeurs entre Takasugi et nos héros, le mangaka a également le mérite de ne pas être catégorique, de ne sublimer aucun des deux camps, car si les étrangers se font massacrer parfois sans demi-mesure par le Han de Choshu qui reste très extrême/radical, ils sont eux-mêmes loin d'être tout roses, en se livrant par exemple au trafic de femmes japonaises. C'est d'ailleurs ce dernier élément qui fut un prétexte tout trouver pour que Takasugi et les siens passent à l'offensive.

Dans un chaos indescriptible porté par les dessins de l'auteur et l'extrémisme de Takasugi, l'action décolle alors au fil de pages qui vont à l'essentiel dans les combats, mais qui ne font jamais dans la demi-mesure quand il s'agit de dépeindre une ambiance sombre et violente, ou quand il s'agit de faire ressortir la radicalité de Takasuki, la verve de Gen, l'honneur de Sho, l'agilité de Same, et le charisme d'une Mozu qui, même en situation difficile, ne se laisse jamais faire face aux hommes.

Sidooh suit donc son cours avec beaucoup d'immersion et de tension, en plongeant le lecteur dans un chaos parfaitement rendu, et en enclenchant une fin de volume extrêmement prometteuse, qui donne envie de lire la suite au plus vite.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs