Sidooh - 1re édition Vol.12 - Manga

Sidooh - 1re édition Vol.12 : Critiques

Sidooh

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 14 Mars 2013

Quand le Byakurentaï pénètre enfin dans le quartier des étrangers de Kobe, c'est la stupeur : l'endroit a été mis à sac par le han de Choshu, mené par l'impitoyable Shinsaku Takasugi. Ce dernier a d'ailleurs plus d'un tour dans son sac, et s'infiltre auprès du gérant des lieux, Grant, pour mieux détruire le camp étranger de l'intérieur.
Trouvant refuge dans la tour de Grant et ayant pris en otage Mozu, Takasugi met son plan à exécution, mais Sho et Gen, fidèles au bakufu, sont bien décidés à le contrer...

Il y a près d'un an, le onzième tome de Sidooh, un peu pataud, avait surtout le mérite de bien préparer le terrain pour une suite qui s'annonçait explosive. Et c'est bien le cas, car au coeur d'un quartier étranger de Kobe dont le chaos ambiant est parfaitement rendu par le trait dense et étouffant de Tsutomu Takahashi, l'heure est venue pour nos héros du Byakurentaï de faire face au charismatique Shinsaku Takasugi, dont la dangerosité à la limite de la folie est parfaitement rendue par des agissements extrêmes, parfois à la limite de l'autodestruction.

Proposant un véritable conflit de valeurs entre Takasugi et nos héros, le récit a le mérite de ne pas être catégorique, de ne sublimer aucun des deux camps, car si les étrangers se font massacrer parfois sans demi-mesure par le han de Choshu, ils sont eux-mêmes loin d'être tout roses, se livrant par exemple au trafic de femmes japonaises.

Dans un chaos indescriptible porté par les dessins de l'auteur et l'extrémisme de Takasugi, l'action décolle alors au fil de pages qui vont à l'essentiel dans les combats, mais qui ne font jamais dans la demi-mesure quand il s'agit de dépeindre une ambiance sombre et violente.

Sidooh suit donc son cours, immergeant le lecteur dans un chaos parfaitement rendu, et enclenchant une fin de volume extrêmement prometteuse, qui donne envie de lire la suite au plus vite... dans un an ?


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction