Si nous étions adultes Vol.5 : Critiques

Ne supportant plus l'hypocrisie de la situation actuelle au sein de la famille de Wataru, Ayano a pris sa décision: elle a vu une avocate pour préparer l'éventuel divorce, et est retournée vivre chez ses parents. La famille de Wataru n'est pas la seule à en ressortir déstabilisée puisqu'Akari comprend bien, en apprenant la chose par Eri, qu'Ayano fait sûrement tout ça pour ne pas taire son amour pour elle, alors qu'elle-même voulait s'arranger pour s'éloigner d'Ayano malgré ses sentiments. Mais il va de soi que la décision d'Ayano de se prendre en main n'a pas fini d'avoir des répercussions...

On retrouve donc ici, en premier lieu, une Ayano qui continue de changer, car elle ne veut plus se mentir comme elle le fait depuis trop longtemps. Dans cette optique, son retour chez ses parents et sa consultation d'une avocate sonnent vraiment comme des instants importants pour elle, car ce sont des choix qu'elle prend intégralement par elle-même. Et dans ce cinquième volume, une autre décision va être au coeur du récit pour lui permettre d'avancer encore vers ce qu'elle veut être: devoir trouver la force d'avouer la vérité à ses parents, d'autant plus que son père a toujours adoré Wataru... Y parviendra-t-elle, et s oui quelles seront les conséquences ? Sa mère et son père seront-ils sous le choc ? Comprendront-ils ? Accepteront-ils sa décision ? Dans tout ça, il y en a forcément un autre qui intrigue assez, en l'occurrence Wataru puisqu'il est le principal concerné. Le jeune homme reste assez ambigu ici, car d'un côté il semble vouloir sauver ce mariage, mais d'un autre côté la situation semble aussi le "gaver" comme il le dit lui-même.

Bref, Ayano se frotte à quelques nouvelles étapes importantes de son affirmation, mais une nouvelle fois Takako Shimura montre que son manga a quelque chose d'assez choral puisqu'il est loin de se limiter à l'institutrice et à Akari. Ainsi, le personnage prenant le plus d'importance dans cet opus est peut-être bien Eri, puisque l'attachante jeune fille resté si longtemps repliée sur elle-même semble commencer à se rouvrir petit à petit, notamment en osant sortir, et en tombant même amoureuse... mais pour quelles conséquences ? On suit alors Eri qui tâche de repartir de l'avant, ne serait-ce que pour plaire à l'élu de son coeur, en sortant, en changeant de look, en osant aller le voir... Elle aussi semble peu à peu reprendre sa vie en mains, mais il existe une cruelle réalité sur l'élu de son coeur qui semble d'emblée vouer la jeune femme à un amour impossible.

Enfin, ce sont également les jeunes filles dont Ayano s'occupe dans son travail qui restent également sur le devant, la situation d'Ichika envers Nitta et Yuka étant peut-être vouée à évoluer, dès lors que la fillette souhaite s'excuser auprès de ses deux camarades. Et ce que l'on appréciera aussi ici, c'est ce que la mère d'Ichika dit à notre héroïne, en montrant que ce qu'elle fait n'est clairement pas inutile.

Tout simplement, quel que soit leur âge, les différentes héroïnes de Si nous étions adultes... continuent d'avancer, de s'affirmer petit à petit, de tâtonner à leur échelle pour trouver leur place ou réparer certaines erreurs, même si elles n'entrent pas toujours parfaitement dans le moule que la société voudrait... Est-ce ça, être adulte ?