Shikabane Hime Vol.1 - Manga

Shikabane Hime Vol.1 : Critiques

Shikabane Hime

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 27 Septembre 2010

Depuis quelque temps déjà, nous avons pris pour habitude de découvrir chaque mois un nouveau manga venant enrichir la collection "Shônen Up !" de Kazé Manga. Ainsi, ce mois de septembre déjà fort riche en nouveautés ne déroge pas à la règle, puisque l'éditeur nous invite à découvrir Shikabane Hime, l'un des titres les plus appréciés, actuellement, du célèbre magazine Monthly Shônen Gangan (Fullmetal Alchemist, Doubt, Soul Eater...) de Square-Enix. Un titre attendu dans nos contrées, et dont la popularité lui a d'ores et déjà valu deux saisons animées.

Exterminer 108 morts-vivants. Ne jamais abandonner une mission. Ne jamais se plaindre, même face à la mort. Telles sont les trois règles que doivent suivre à la lettre les Shikabane Hime, des jeunes filles mortes dans les regrets dont les cadavres ont été ramenés à la vie par le Kôgonshû, la branche ésotérique du bouddhisme Shingon, pour combattre les Shikabane, autres morts-vivants en tous genres dont les regrets trop puissants les poussent à rester parmi les humains pour leur nuire.
Makina fait partie de ces Shikabane Hime, et accomplit ses missions en compagnie de Keisei, le prêtre qui en a la charge, attendant de pouvoir enfin atteindre le Paradis.

Ce premier tome nous plonge rapidement dans le vif du sujet, avec une première mission, puis une deuxième, assez classiques mais plantant bien le décor. Ainsi, nous découvrons petit à petit comment est régi le Kôgonshû, organisme gérant les Shikabane Hime et leurs prêtres, et les rôles de ses différentes factions. Nous découvrons également la condition de ces jeunes vierges revenues à la vie, chargées de protéger l'humanité en abattant leurs semblables, et que tout le monde au sein du Kôgonshû ne considère pas de la même manière: si certains ont une vraie estime pour elles, d'autres ne les voient réellement que comme des armes, voire comme une éventuelle menace étant donné qu'elle sont elles-mêmes des morts-vivants. De plus, les Shikabane Hime ont une faculté non négligeable: elles sont quasiment immortelles, peuvent donc se régénérer si leurs membres sont tranchés ou si elles sont mutilées, et il semblerait que la seule façon de les détruire soit de les mettre véritablement en pièces ou de leur exploser le cerveau. Et il en est exactement de même pour les Shikabane simples, sur lesquels nous en apprenons aussi vite plus, notamment lors d'une deuxième moitié de volume nous apprenant que certaines de ces créatures possèdent des pouvoirs uniques appelés "Malédiction" qui les rendent plus fortes, et dévoilant d'ores et déjà, dans les toutes dernières pages du tome, un grand méchant cherchant à détruire le Kôgonshû... Quand on vous dit que les choses vont vite !
En ce qui concerne notre duo de héros, il faut bien avouer qu'il reste encore très lisse. Tout au plus avons-nous dans ce premier tome quelques très vagues fragments du passé de Makina.

Résulte de tout ceci un volume sans temps morts, qui va à un très bon rythme, ne s'attarde guère trop sur le background pour préférer se centrer sur l'action. Ainsi, le mélange est bien dosé, et le lecteur n'a pas trop de choses à emmagasiner dès ce premier volume, la fonction primaire de divertissement n'en est que plus efficace.
D'autant plus efficace que le coup de crayon, sans être foncièrement original, est agréable, fluide, fin, expressif, dynamique, et... gore ! C'est sans doute là l'une des grosses caractéristiques de ce début de série: les effets gores sont très nombreux, notamment grâce aux pouvoirs de régénération des morts-vivants, et il n'est donc vraiment pas rare de voir, par exemple, une tête de zombie continuer à bouger bien que son corps ait été détruit, ou notre héroïne recoller la jambe qu'elle vient de perdre... L'effet sur le lecteur amateur de gore est garanti, d'autant que tous ces effets sanglants sont bien rendus. Ajoutons à cela un découpage et des plans bien trouvés, parfois assez cinématographiques, et l'on obtient un résultat définitivement efficace. La bonne surprise est d'autant plus agréable que, là où l'on s'attendait à tomber sur une série bourrée de fan-service, avec jupes s'envolant allègrement pour laisser paraître petites culottes et autres joyeusetés, il n'en est rien. Tout au plus avons-nous droit à un fan-service léger juste suggéré.

Sorte de croisement improbable entre Gunslinger Girl et High school of the dead, la psychologie fouillée de l'un et le fan-service à outrance de l'autre en moins, Shikabane Hime s'annonce comme un divertissement gore a priori assez simple, ne cherchant pas à révolutionner quoi que ce soit, mais bien mené et remplissant sans problème sa fonction première.

Cependant, un bémol est à noter, concernant des dialogues parfois fades et poussifs. Est-ce la faute à la traduction ou au texte d'origine ? Le mystère reste entier...

En tout cas, en dehors de ce doute, l'édition que nous propose Kazé Manga est de bonne facture. On saluera notamment les onomatopées, entièrement traduites, cohérentes et bien intégrées.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs