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Sherlock Vol.2 : Critiques Le banquier aveugle

Sherlock

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 23 Juin 2017

La banque Shad Sanderson est le lieu d’un étrange phénomène : d’étranges tags recouvrent les murs, mais rien n’a été dérobé dans l’établissement. Pourtant, l’un des traders de la banque est retrouvé mort par Sherlock et John, et l’individu n’est que le premier parmi plusieurs disparitions qui semblent bien liées entre elles…

Chaque tome du manga Sherlock adapte un épisode de la série télévisée. De manière logique, ce second volet propose l’histoire du Banquier Aveugle, deuxième épisode de la première saison. Et comme ce fut le cas pour le premier tome, cette suite ne prend pas de grand risque par rapport à la série TV puisque l’enquête présentée se révèle très fidèle, notamment dans la mise en scène. Alors, encore une fois, les adeptes de la série dirigée par Steven Moffat et Mark Gatiss se trouveront en terrain connu et n’apprécieront pas forcément le manque de nouveauté. Mais a contrario pour les nouveaux venus dans l’univers Sherlock, la fidélité de l’œuvre permet de découvrir exactement ce que la version télévisée proposait, sauf que le dessin de Jay. remplace les prestations de Benedict Cumberbatch et Martin Freeman.

Dans cette seconde intrigue, c’est une affaire de meurtres en série qui nous est proposée, son originalité venant de l’absence évident de liens entre les crimes là où le premier tome présentait une affaire plus évidente. Evidemment, si l’enquête se révèle classique dans sa forme, tout l’intérêt vient une nouvelle fois du tempérament si particulier et cynique de Sherlock, et ses interactions avec John Watson, son colocataire et associé. Tout le caractère du protagoniste porte alors l’investigation, que ce soit dans ses phrases qui apportent un pic d’humour à certains instants ou son étonnante capacité d’analyse qui amène l’enquête là où on ne l’attend jamais, ce qui permet pourtant d’établir un lien précis entre les différents points de l’affaire.

Si on devait souligner un point faible dans cet épisode, c’est peut-être le manque de personnages secondaires. Ici, la quasi-totalité de l’intrigue est portée par Sherlock et John, conversant parfois avec quelques personnages qui ne sont pas spécialement voués à réapparaître par la suite, délaissant le croustillant casting proposé au premier épisode, que ce soit du côté de Lestrade ou de Mycroft Holmes. Toutes ces figures aboutissaient à des interactions qui rythmaient correctement le récit, c’est donc une saveur qu’on ne retrouve malheureusement pas dans ce second opus.

Ce choix laisse alors la place à l’intrigue pour développer quelque peu le quotidien de John Watson, lorsqu’il choisit de ne pas passer ses journées à suivre Sherlock dans son enquête. Cet aspect de vie quotidienne, s’il est assez vite éclipsé par l’enquête, a son intérêt, permet de mettre un peu Watson en lumière et de lui permettre de démarrer une nouvelle vie personnelle, ce qui l’oppose toujours plus à Sherlock qui, lui reste obnubilé par ses enquêtes. Si dans ce tome cet élément paraît anodin, la suite accordera beaucoup plus d’importance à cet aspect du récit. Ainsi, l’inclure dans cette adaptation semblait essentiel.

Visuellement, on notera que le style de Jay. s’est quelque peu affiné. Si certains plans pouvaient paraître perturbant voir grossiers dans le premier tome, cet aspect est largement allégé dans cette suite. Le style de l’auteur n’en n’est que plus appréciable et si on reproche une mise en scène un peu confuse et statique lors des moments d’action, le reste tient plutôt bien la route. Justement, la patte de Jay. demeure originale par sa volonté de retranscrire les acteurs faits de chair et d’os.

Au final, si ce tome se révèle un poil moins prenant que le précédent, la recette continue de fonctionner. Sherlock se montre toujours aussi fidèle à la série télévisée éponyme, aussi le manga s’adresse aux fans les plus curieux, ou aux néophytes qui seraient allergiques à des épisodes qui ont la durée d’un long-métrage.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
13.5 20
Note de la rédaction