Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 09 Août 2021
Alors que le Shaman Fight se poursuit, un problème de taille vient concerner les enjeux. Tous semblent d'accord : Hao remportera le tournoi. Pour autant, Yoh et les siens doivent-ils baisser les bras ? Dans cette optique, Miki Asakura, père biologique des jumeaux liés par le destin, entre en scène en tant que compétiteur. Il approche l'équipe de Ren afin de leur transmettre les arcanes du fameux Chô Senjiryakketsu, mais le capitaine de l'équipe refuse l'offre, préférant faire les choses à sa manière. Alors qu'une confrontation commence, les hommes de Hao s'en prennent au petit groupe, et d'autres subalternes approchent les compagnons d'équipe de Miki...
Toujours prenant, Shaman King a développé un gigantesque tournoi aux enjeux forts et aux péripéties palpitantes, n'hésitant pas à multiplier les factions et les personnages tout en nourrissant une véritable mythologie et bien des mystères concernant Hao Asakura, l'antagoniste du titre. Tout en abordant ces points, Hiroyuki Takei a amorcé une phase de compétition classique dans la forme, mais voilà que cette suite vient prendre le lecteur à contrepied dans son confort.
Aussi, le ton est donné dès le premier chapitre de cette suite : Hao semble imbattable tant son niveau de furyoku est disproportionné, et tous les donnent vainqueur du Shaman Fight, y compris Yoh et ses alliés. Coup de bluff de la part de l'auteur qui projette de redistribuer les cartes, ou véritable coup d'audace en annonçant si tôt l'issue du tournoi et en affirmant l'ennemi de la série comme grand vainqueur ? Ceux qui ont lu la fin de la série (ou les suites Flowers et The Super Star) le savent, mais il faut admettre le culot du mangaka.
Ce dernier fait les choses à sa manière malgré un certain classicisme de son récit, et n'hésite pas à quasiment renier l'épreuve en cours pour narrer des combats annexes opposant nos héros aux sous-fifres de Hao. Le père de Yoh entre en scène avec un rôle plus affirmé tandis qu'un semblant de mystère autour des deux jeunes associés du personnage, et leur mystérieux esprit, sont introduits. Pourtant, l'heure est avant tout aux batailles, qu'il s'agisse de celle du groupe de Ren ou l'alliance entre Jun et Tamao contre le trio Hanagumi, trois demoiselles aujourd'hui suffisamment appréciées pour bénéficier de leur propre spin-off. Beaucoup d'action dans cet opus donc, parsemé de quelques rebondissements plus convenus mais qui procurent toujours un petit effet, notamment dans ce que les choix des personnages pourraient apporter pour la suite. Hiroyuki Takei assumera-t-il son pari jusqu'au bout concernant Yoh ? C'est bien là la note intense de fin de volume.
Et au-delà de simples combats, on constate que l'auteur continue d'écrire ses thèmes de fond, notamment en ce qui concerne Yoh et Ren. Au-delà du mea culpa de ce dernier, il en résulte une idée de l'héritage familial donnant lieu à des protagonistes qui veulent avant tout agir pour eux, et non pas pour ce qu'on leur a imposé depuis toujours. L'idée de la nouvelle génération reste commune dans ce genre de récits nekketsu issus de gros magazines shônen, mais demeure pertinente à l'égard de tout ce que la série propose depuis ses débuts.
Pêchu mais aussi audacieux pour ne pas dire culotté, ce neuvième tome de la star edition de Shaman King permet au récit de suivre son bonhomme de chemin et de bousculer nos attentes, en plus de proposer au lecteur sa dose d'action qui s'appuie sur les mécaniques sans limite de l'univers. La lecteur est prenante, et parfois plus subtile qu'elle n'en a l'air, mais ce sera surtout aux opus suivant de confirmer la position osée des événements. A voir si Hiroyuki Takei assumera son choix, donc.
Toujours prenant, Shaman King a développé un gigantesque tournoi aux enjeux forts et aux péripéties palpitantes, n'hésitant pas à multiplier les factions et les personnages tout en nourrissant une véritable mythologie et bien des mystères concernant Hao Asakura, l'antagoniste du titre. Tout en abordant ces points, Hiroyuki Takei a amorcé une phase de compétition classique dans la forme, mais voilà que cette suite vient prendre le lecteur à contrepied dans son confort.
Aussi, le ton est donné dès le premier chapitre de cette suite : Hao semble imbattable tant son niveau de furyoku est disproportionné, et tous les donnent vainqueur du Shaman Fight, y compris Yoh et ses alliés. Coup de bluff de la part de l'auteur qui projette de redistribuer les cartes, ou véritable coup d'audace en annonçant si tôt l'issue du tournoi et en affirmant l'ennemi de la série comme grand vainqueur ? Ceux qui ont lu la fin de la série (ou les suites Flowers et The Super Star) le savent, mais il faut admettre le culot du mangaka.
Ce dernier fait les choses à sa manière malgré un certain classicisme de son récit, et n'hésite pas à quasiment renier l'épreuve en cours pour narrer des combats annexes opposant nos héros aux sous-fifres de Hao. Le père de Yoh entre en scène avec un rôle plus affirmé tandis qu'un semblant de mystère autour des deux jeunes associés du personnage, et leur mystérieux esprit, sont introduits. Pourtant, l'heure est avant tout aux batailles, qu'il s'agisse de celle du groupe de Ren ou l'alliance entre Jun et Tamao contre le trio Hanagumi, trois demoiselles aujourd'hui suffisamment appréciées pour bénéficier de leur propre spin-off. Beaucoup d'action dans cet opus donc, parsemé de quelques rebondissements plus convenus mais qui procurent toujours un petit effet, notamment dans ce que les choix des personnages pourraient apporter pour la suite. Hiroyuki Takei assumera-t-il son pari jusqu'au bout concernant Yoh ? C'est bien là la note intense de fin de volume.
Et au-delà de simples combats, on constate que l'auteur continue d'écrire ses thèmes de fond, notamment en ce qui concerne Yoh et Ren. Au-delà du mea culpa de ce dernier, il en résulte une idée de l'héritage familial donnant lieu à des protagonistes qui veulent avant tout agir pour eux, et non pas pour ce qu'on leur a imposé depuis toujours. L'idée de la nouvelle génération reste commune dans ce genre de récits nekketsu issus de gros magazines shônen, mais demeure pertinente à l'égard de tout ce que la série propose depuis ses débuts.
Pêchu mais aussi audacieux pour ne pas dire culotté, ce neuvième tome de la star edition de Shaman King permet au récit de suivre son bonhomme de chemin et de bousculer nos attentes, en plus de proposer au lecteur sa dose d'action qui s'appuie sur les mécaniques sans limite de l'univers. La lecteur est prenante, et parfois plus subtile qu'elle n'en a l'air, mais ce sera surtout aux opus suivant de confirmer la position osée des événements. A voir si Hiroyuki Takei assumera son choix, donc.