Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 26 Janvier 2022
La situation est critique pour Yoh et les siens : Après que le garçon ait renoncé au Shaman Fight dans le but de sauver Ren, c'est au tour de Chocolove de perdre la vie des mains du Golem, après que Redseb et Seyrarm aient découvert l'identité de l'assassin de leur père, esprit qui hante maintenant l'entité mécanique quasi indestructible. Comme si ça ne suffisait pas, voilà que Hao et sa troupe entrent en scène pour semer plus de confusion. A la surprise générale, le jumeau de Yoh semble s'adoucir quand Matamune est évoqué...
Il semble évident qu'à ce stade de la série, Hiroyuki Takei a mis de côté toute écriture convenue pour dépeindre la suite de sa série comme il l'entend. Outre le fait qu'il joue désormais avec la faculté de mourir et revenir à la vie, il achève le grand arc du Golem via quelques rebondissements supplémentaires et une grande bataille qui est autant celle des âmes qu'un choc des pouvoirs.
Hao vient puis repart, l'affrontement contre une entité totalement possédée reprend, et Chocolove fait son grand retour, plus puissant que jamais, le tout via différents points de vue et autres focus qui tendent vers la tirade philosophique, ou du moins ésotérique. Qu'un shônen du Jump ait proposé une telle progression est assez étonnant, et il y a de quoi être tenté de croire qu'à première vue, Takei s'est perdu en route. Pourtant, cet ensemble, aussi déstabilisant et longuet soit-il, revêt un certain sens.
On le comprend depuis quelques tomes, l'auteur aime enrichir ses intrigue de diverses réflexions, donnant à son œuvre un second degré de lecture parfois fort de sens. Il réitère l'exercice ici afin de faire de ce long combat contre le Golem un affrontement des âmes plus qu'une confrontation dans laquelle le plus haut niveau de furyoku l'emportera automatiquement. Quel sens doit trouver Chocolove à sa résurrection ? Quelle sera la force déterminante de Yoh et des siens ? Qu'est-ce qu'un shaman, tout simplement ? Une unique réponse est donnée, assez simple mais qui sied totalement au groupe de héros et à l'enrobage mystique de la série. Le tout se fait avec beaucoup d'explications par moment, Takei développant tout ce qui lui semble approprié, aussi il faut reconnaître qu'une lecture attentive est demandée. La mise en scène de cette fin de combat, toujours aussi classieuse visuellement grâce à la patte de l'auteur, fait sens, mais cela n'empêchera pas certains d'être rebutés, parfois à juste titre. Mais plus important encore : Ce long passage semble présenter plusieurs conséquences en vue de la suite, l'une d'entre-elles survenant dès la seconde partie de l'ouvrage.
Imaginait-on un Yoh hors course indéfiniment ? Non. L'exercice aurait été plaisant et audacieux, mais c'est avec du sens que le protagoniste fait le choix inverse, et donc en assumer les conséquences. Partant d'un élément qui pourrait relancer le tournoi dans sa forme classique et linéaire, l'auteur en profite pour introduire une autre combat et une rivalité qui prendra de la force par la suite. Il est alors plaisant de voir le récit être recadré, quand bien même on aurait apprécié les précédents développements, d'autant plus que tous le segment des X-Laws possède un certain intérêt scénaristique. Pour l'auteur, c'est aussi l'occasion de renforcer davantage le côté mécanique de certains esprits, aussi on a désormais bien compris que l'auteur est un féru de mécanique et n'hésite pas à faire parfois basculer son esthétique vers celle du robot géant, tout en conservant une cohérence.
Il en découle donc un douzième volume qui garde un fond atypique, achevant une longue phase de transition pour relancer les hostilités plus fermement. Le tome pourra parfois perdre bien qu'il fasse progresser l'intrigue, mais est le résultat d'un auteur généreux qui cherche à insuffler du propos et une morale à son titre. Un exercice risqué qui, on le sait aujourd'hui, contribuera à mener la série vers son annulation, mais qui aujourd'hui mérite d'être apprécié avec recul, maintenant qu'une vraie conclusion a été dessinée par l'auteur. Ca passe ou ça casse, mais votre serviteur reste toujours sensible à cette liberté qu'a cherché à obtenir Takei, et qui se ressent encore plus dans les suites actuelles de l'œuvre.
Il semble évident qu'à ce stade de la série, Hiroyuki Takei a mis de côté toute écriture convenue pour dépeindre la suite de sa série comme il l'entend. Outre le fait qu'il joue désormais avec la faculté de mourir et revenir à la vie, il achève le grand arc du Golem via quelques rebondissements supplémentaires et une grande bataille qui est autant celle des âmes qu'un choc des pouvoirs.
Hao vient puis repart, l'affrontement contre une entité totalement possédée reprend, et Chocolove fait son grand retour, plus puissant que jamais, le tout via différents points de vue et autres focus qui tendent vers la tirade philosophique, ou du moins ésotérique. Qu'un shônen du Jump ait proposé une telle progression est assez étonnant, et il y a de quoi être tenté de croire qu'à première vue, Takei s'est perdu en route. Pourtant, cet ensemble, aussi déstabilisant et longuet soit-il, revêt un certain sens.
On le comprend depuis quelques tomes, l'auteur aime enrichir ses intrigue de diverses réflexions, donnant à son œuvre un second degré de lecture parfois fort de sens. Il réitère l'exercice ici afin de faire de ce long combat contre le Golem un affrontement des âmes plus qu'une confrontation dans laquelle le plus haut niveau de furyoku l'emportera automatiquement. Quel sens doit trouver Chocolove à sa résurrection ? Quelle sera la force déterminante de Yoh et des siens ? Qu'est-ce qu'un shaman, tout simplement ? Une unique réponse est donnée, assez simple mais qui sied totalement au groupe de héros et à l'enrobage mystique de la série. Le tout se fait avec beaucoup d'explications par moment, Takei développant tout ce qui lui semble approprié, aussi il faut reconnaître qu'une lecture attentive est demandée. La mise en scène de cette fin de combat, toujours aussi classieuse visuellement grâce à la patte de l'auteur, fait sens, mais cela n'empêchera pas certains d'être rebutés, parfois à juste titre. Mais plus important encore : Ce long passage semble présenter plusieurs conséquences en vue de la suite, l'une d'entre-elles survenant dès la seconde partie de l'ouvrage.
Imaginait-on un Yoh hors course indéfiniment ? Non. L'exercice aurait été plaisant et audacieux, mais c'est avec du sens que le protagoniste fait le choix inverse, et donc en assumer les conséquences. Partant d'un élément qui pourrait relancer le tournoi dans sa forme classique et linéaire, l'auteur en profite pour introduire une autre combat et une rivalité qui prendra de la force par la suite. Il est alors plaisant de voir le récit être recadré, quand bien même on aurait apprécié les précédents développements, d'autant plus que tous le segment des X-Laws possède un certain intérêt scénaristique. Pour l'auteur, c'est aussi l'occasion de renforcer davantage le côté mécanique de certains esprits, aussi on a désormais bien compris que l'auteur est un féru de mécanique et n'hésite pas à faire parfois basculer son esthétique vers celle du robot géant, tout en conservant une cohérence.
Il en découle donc un douzième volume qui garde un fond atypique, achevant une longue phase de transition pour relancer les hostilités plus fermement. Le tome pourra parfois perdre bien qu'il fasse progresser l'intrigue, mais est le résultat d'un auteur généreux qui cherche à insuffler du propos et une morale à son titre. Un exercice risqué qui, on le sait aujourd'hui, contribuera à mener la série vers son annulation, mais qui aujourd'hui mérite d'être apprécié avec recul, maintenant qu'une vraie conclusion a été dessinée par l'auteur. Ca passe ou ça casse, mais votre serviteur reste toujours sensible à cette liberté qu'a cherché à obtenir Takei, et qui se ressent encore plus dans les suites actuelles de l'œuvre.
09/09/2022 Univers
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