Shaman King - The Super Star Vol.9 - Manga

Shaman King - The Super Star Vol.9 : Critiques

Shaman King - The Super Star

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 16 Juin 2025

Men a atteint la néotranse, un état de communion entre l’humain et son esprit qui lui permet de s’incarner au stade divin, et qui s’impose comme une technique ultime du shaman à atteindre en vue du Flower of Maize. De son côté, Hana a rejoint le lieu où l’équipe de Yavis s’apprête à honorer sa cérémonie. Le jeune homme ne cherche pas à le confronter, mais à apprendre à le connaître et se connaître lui-même, afin de pouvoir choisir sa place de son propre chef. Il n’est cependant pas le seul à rejoindre les lieux : les autres factions du futur tournoi sont de la partie, se confrontent voire se trahissent, dans un tumulte guidant Hana vers sa destinée.

De nouveau, ‘The Super Star’ est une lecture qu’il est difficile d’appréhender. Particulièrement passionnant, ce neuvième opus est d’une grande densité, remettant en perspective certains éléments, précisant davantage les concepts de cette suite de ‘Shaman King’, et faisant progresser tout un tas de personnages sur un vaste échiquier si condensé qu’une relecture attentive des débuts du récit depuis ‘Flowers’ permettrait certainement un regard neuf sur l’ensemble de cette séquelle. Alors, difficile de savoir où donner de la tête tellement les focus s’enchainent et que Hiroyuki Takei ne nous laisse que peu le temps de respirer. De même, toutes les mécaniques qu’il introduit semblent capillotractées, comme si l’auteur poussait au plus haut ses envies de démesure. Et pourtant… c’est bien tous ces éléments qui donnent le sel de cet opus.

Soyons clairs : ‘Shaman King : The Super Star’ n’a rien d’une suite purement commerciale. Nous sommes ici dans une œuvre d’auteur qui poursuit dans une démarche presque hachée initiée avec sa série première, où les idées fourmillent et se combinent peu à peu pour donner forme à une trame complexe au même titre que les personnages eut leitmotivs riches et variés. La lecture implique donc une certaine concentration, mais aussi d’avoir les récents éléments en tête. S’attaquer à chaque nouveau tome à la légère, c’est prendre le risque de passer à côté de sa substance, et ce 9e volet n’en manque pas. En plus de réunir l’ensemble du casting et de les mener vers des horizons nouveaux, l’auteur n’oublie jamais le fond moral de son œuvre à travers un Hana volontairement en zone grise et donc la démarche est finalement dans la lignée de celle de Yoh dans l’œuvre principale. En termes d’univers, si le sentiment de confusion prime d’abord, il forme finalement un ensemble cohérent dans la mesure où Hiroyuki Takei a toujours façonné son récit autour des croyances humaines dans un cadre mystique a priori sans limites. Il faudra voir où cela mènera dans le dixième et dernier tome, mais ces choix osés méritent d’être appuyés par une suite d’un aussi gros calibre.

Car le dixième volume de ‘The Super Star’ sera le dernier. Qu’à cela ne tienne, il ne signera pas la fin de la saga ‘Shaman King’ puisqu’une nouvelle série, la quatrième du récit principal, est déjà envisagée par son auteur et son éditeur. Si aucun changement n’est au programme, elle devrait s’intituler ‘SKY’, abréviation de ‘Shaman King Yard’, tandis que la conclusion de ‘The Super Star’ sera l’achèvement du parcours initiatique de Hana afin d’aborder le Flower of Maize avec des bases solides. Tel est en tout cas le plan de l’auteur d’après des interviews communiquées au cours des derniers mois. Un programme ambitieux, donc, qu’on ne peut que saluer, étant donné la substance forte de cette suite. Le ‘Shaman King’ d’aujourd’hui n’est clairement pas le plus accessible, mais il en vaut la peine pour peu qu’on essaie de lui donner sa chance en ayant en tête l’entièreté de la saga, l’œuvre d’une vie de son auteur.

Aussi, considérez la note de l'ouvrage de la manière suivante. Le système du site fait que nous devons chiffrer la qualité d'un volume, procédé qui paraît aussi absurde qu'arbitraire aujourd'hui, mais auquel nous devons nous plier par pur soucis d'architecture de la plateforme. Alors, si on devait attribuer une note sincère à la série depuis quelques temps, elle serait toujours la même : Hiroyuki Takei/20. Et c'est une grande qualité. 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs