Shadows House Vol.2 - Actualité manga
Shadows House Vol.2 - Manga

Shadows House Vol.2 : Critiques

Shadow House

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 18 Juin 2020

Au sein du mystérieux manoir des Shadow, Emilico est devenue la poupée vivante de son ombre maîtresse Kate... ou, tout du moins, elle est encore en phase de test et ne deviendra le visage de la demoiselle qu'après avoir réussi l'exhibition, une sorte de test tenu secret. Hélas, malgré toute sa bonne volonté et son positivisme à toute épreuve, l'adorable poupée est déjà considérée par certaines personnes comme "défectueuse": elle enchaîne les petites maladresses dans son ménage de la suie dans la chambre de Kate, tend parfois à s'éloigner de sa maîtresse pour s'intéresser aux autres alors qu'une poupée vivante est censée se consacrer exclusivement à son ombre maîtresse sans pensées parasites... Dans ces condition, Emilico saura-t-elle faire ses preuves ?

Après un premier tome d'introduction vraiment intrigant grâce à son concept et à son atmosphère mystérieuse, le tome 2 de Shadows House entame, comme espéré, une montée en intérêt progressive dans le background, qui ici se développe assez bien. En même temps qu'Emilico, on découvre évidemment de nouvelles choses de la vie quotidienne des poupées, comme le jour du bain ou la présence de leur chambre sous la chambre de leur maître, et on fait mieux connaissance avec des visages déjà entrevus comme Mia, Rosemarie ou l'adorable Lou, ou avec de nouvelles têtes comme le prétentieux Ricky, Shawn et la timide Lum qui n'a aucune confiance dans son rôle. Chacune de ces poupées est intéressante, encore plus quand on les met en lien avec leur ombre respective, avec parfois quelques surprises funestes. Egalement, certains éléments sur le manoir se précisent, comme l'utilité de la suite récoltée, l'existence d'un pavillon pour les aînés, ou le fait que ce soit l'illustre aïeul qui insuffle la vie aux poupées.

On entrevoit également des éléments commençant à assombrir un peu l'ensemble ou, en tout cas, à le rendre un peu plus inquiétant. On pense ici au fait que les poupées doivent montrer une fidélité aveugle envers leur ombre sans penser à quoi que ce soit d'autre, sans quoi elles peuvent être rejetées. Mais aussi au fait que la suie accumulée puisse former des agrégats agressifs nommés Revenants. Ou encore à la rencontre de notre héroïne et de ses nouveaux amis avec une étrange ombre pas comme les autres, parlant d'elle en utilisant le "je", et ayant a priori d'énigmatiques desseins... Sans oublier le rôle du "porte-étoile", ici tenu par la dénommée Barbie qui est une sacrée peste et dont l'ombre a a priori une place importante dans le manoir. Un rôle semblant déjà nourrir certaines prétentions, en installant alors un certain climat de rivalité... Mais avec son côté très amical, sa gentillesse et sa naïveté, Emilico saura-t-elle faire face à ça quand arrivera l'exhibition ?

Il faut dire que cette jeune héroïne, de par son tempérament adorable, et positif, reste un plaisir à suivre, mais que son côté "défectueux" pourrait lui poser des problèmes: elle ne cesse d'aller vers les autres alors qu'elle ne devrait avoir d'yeux que pour sa maîtresse, elle ne peut s'empêcher de penser à des choses considérées comme des "pensées parasites" alors qu'elle devrait les oublier (d'ailleurs, on s'amusera assez de son idée de noter toutes ses pensées parasites dans un carnet pour essayer de mieux les oublier)... En somme, elle commence tout doucement à s'interroger sur cet endroit, tandis qu'elle peine à retranscrire parfaitement les émotions de sa maîtresse. Alors qu'en pense la principale concernée, Kate ? A cette question, les dernières pages nous laissent sur certaines promesses, tandis que l'exhibition bat son plein.

Doucement mais sûrement, et dans un style visuel toujours aussi immersif, le duo so-ma-to parvient donc ici à enrichir comme il se doit son petit univers. Comme espéré, avec ce 2e opus Shadow House laisse déjà mieux entrevoir son potentiel, tout en en gardant sous le coude via sa forte aura de mystère. Le choix de Glénat de publier les deux premiers opus simultanément s'avère donc payant, et on ne peut qu'espérer que l'oeuvre continuera ainsi de se bonifier tranquillement.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction