Seven - Snow White and the Seven Dwarfs Vol.5 : Critiques

Shirayukihime to 7 Nin no Shûjin

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 15 Octobre 2015

Takeru et les siens parviennent à rejoindre l’Office Métropolitain et engagent le combat contre Noir-Neige et ses armées. Pour notre héros, c’est un combat contre son grand-frère qui débute, mais comprendra-t-il les intentions de celui qui joue double jeu ? De leur côté, les alliés de Takeru se rendent directement auprès de la dictatrice qui s’apprête à mener ses projets à exécution…

Après cinq tomes, Seven tire déjà sa révérence, de manière peu étonnante puisque le scénario n’était pas voué à être très long et l’aventure de Takeru et les siens n’avait pas forcément besoin d’être trop étirée dans le temps. Pourtant, alors que le quatrième opus avait tendance à insister sur des faits qui n’avaient pas grand impact dans la série, ce volet final fait tout l’inverse et condense énormément d’éléments qui pouvaient pourtant constituer un final explosif pour la série.

En soi, on ne peut pas reprocher à la série de ne pas avoir de fin puisqu’une vraie conclusion nous est proposée, le réel souci est l’abondance d’affrontements, d’événements et de révélations qui se succèdent sans bénéficier d’un traitement complet et pertinent. Il aurait fallu bien deux volumes entiers à l’œuvre pour traiter sa bataille finale, car dans le cas présent, tout va beaucoup trop vite et le lecteur a de quoi être perdu tant il doit emmagasiner des informations et des pirouettes scénaristiques en tout genre. Pourtant, le récit n’épargne pas ou peu de points majeurs de son intrigue, que ce soit l’origine des grimlock et des détenteurs de pouvoir, les raisons de la folie de Noir-Neige et son plan sur le long terme, de même que ce tome parvient à créer un twist permettant à Takeru de lutter à armes égales. Mais tout est beaucoup trop incomplet, faute de temps, si bien que beaucoup de clefs manquent pour comprendre l’entièreté du scénario, ne serait-ce le fameux « projet des nains », parfois évoqué, mais jamais expliqué, son sens étant surtout bâti sur du sous-entendu.
On peut aussi souligner le manque d’exploitation des affrontements, certains étant réduits à quelque pages sans aller au bout des choses alors que d’un côté comme de l’autre, les personnages présentent souvent des idéaux qu’il aurait été judicieux de traiter davantage pour ne pas faire de ces joutes des simples éléments de figuration. La palme revient sans doute à Fujimaru, figure très intéressante des premiers tomes qui n’a qu’un rôle très mineur ici.

Pourtant, tout n’est pas à jeter dans ce dernier tome, le tout aurait pu même être très bon si Kuroko Yabuguchi avait pris le temps de développer sa bataille finale, à moins que ce soit sa publication qui a été précipitée contre son gré. L’histoire, malgré quelques zones d’ombres, propose ainsi de nombreuses explications, mais la joute finale constitue surtout un bon divertissement grâce à une utilisation efficace des grands codes du shônen d’action. Visuellement, la série tire son épingle du jeu, et ce malgré quelques problèmes de lisibilité, chose due à la précipitation dans l’action pour vite passer aux séquences suivantes. Aussi, certains personnages achèvent leur évolution et trouvent une finalité qu’on n’aurait pas soupçonnée dans les premiers volumes, preuve qu’un certain schéma était déjà prévu le long de la série.

C’est donc avec un goût amer en bouche qu’on ferme l’ultime volume de Seven – Snow White and the seven dwarfs. La série partait de bonnes idées et d’un scénario efficace pour créer une série d’actions classique, mais ultra efficace. Mais la précipitation dans la fin de la série aura eu raison de sa pertinence générale, la bataille finale expédiée empêchant le scénario d’être vraiment abouti. Malgré ses qualités, Seven aura finalement été gâché à cause de son dernier tome beaucoup trop expédié.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
12 20
Note de la rédaction