Seraph of the End Vol.23 - Manga

Seraph of the End Vol.23 : Critiques

Owari no Seraph

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 14 Décembre 2022

Contraint de laisser Mikael en phase de devenir un démon noir, Yû a pris la fuite, emportant avec lui Kululu Tepes. Le petit groupe étant réuni, tous peuvent enfin profiter d'un moment de répit. Une accalmie qui finira "mal" pour Shinoa et Mitsuba, tandis que Kimizuki se rend compte de sa propre faiblesse. Et lorsque Kululu sort de son sommeil, elle apporte des révélations sur le plan de Mahiru Hiiragi...

Les intenses événements qui ont précédé laissent place à une phase plus tranquille, durant laquelle les membres de l'escouade Shinoa peuvent se retrouver. Une accalmie peut-être trop radicale, même, puisqu'il est question de personnages alcoolisés, cherchant à peloter Kululu, alors que le lecteur attend surtout le réveil de la reine vampire dans l'espoir de voir l'intrigue progresser de nouveau.

Cela finit par arriver, une ligne de départ pour Takaya Kagami qui revient à ce qu'il sait faire le mieux dans son histoire : Apporter des révélations de manière abstraite, pour confirmer certains éléments tout en restant suffisamment vague pour nous laisser perdus dans ce grand puzzle narratif qu'est Seraph of the End. Jonglant entre présent et passé, monde des mortels et dimension des démons, l'opus n'a de cesse de jongler entre les focus pour distiller ses informations. Une idée de narration intéressante sur le papier, mais qui, dans un contexte où les multiples sous intrigues nous apparaissent encore bien abstraites, amplifie largement notre état de confusion. Encore une fois, tout porte à croire que le manga prendra une force nouvelle après sa conclusion, lors d'une relecture globale.

Mais le cœur de ces révélations, marqué par la jolie illustration de couverture mettant en avant Mahiru et Shinoa, c'est bien le rapport entre les sœurs Hiiragi, sujets d'expérience à qui rien n'a été épargné. Si on se centre uniquement sur leur histoire, les deux personnages gagnent en pertinence, et le leitmotiv derrière les actions de Mahiru est entièrement compréhensible. Le tout passe certes par des moments un peu étranges comme cet éternel humour grivois ou encore un rapport entre le destin des deux demoiselles et leurs... règles (?), mais on apprécie d'y voir un tout petit peu plus clair sur cette partie précise du scénario, et de l'évolution permanente d'une Shinoa qu'on cerne bien mieux qu'auparavant.

On ne peut pas en dire autant de la progression de la trame scénaristique de Mikael, toujours très confuse, tant en ce qui concerne la vraie identité du garçon que son destin. Sans doute faudra-t-il attendre quelques opus de plus pour voir cette partie éclairée, alors on est tenté de laisser sa chance au vingt-quatrième volume pour nous sortir du brouillard.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction