Seraph of the End Vol.17 : Critiques

Dans les profondeurs de la demeure de Glenn est retenu le fruit de terribles expériences : Un séraphin de la fin, le sixième joueur de clairon. Concerné par son sort, Yûichirô se jette dans la bataille, non pas pour éliminer son adversaire, mais pour le sauver. Cet affrontement s'avèrera crucial pour le sort du monde...

Il est parfois complexe de suivre la progression de Seraph of the End. Car si Takaya Kagami, le scénariste, sait où il va, son intrigue est si dense que suivre le fil n'est pas forcément simple, quand bien même les grandes lignes de cette trame nous apparaissent évidentes. Dans cet ordre d'idées, Yû et les siens font face à un ennemi majeur, bouclant un véritable arc narratif entamé par les retrouvailles entre le petit groupe et Ferid.

Le plus déroutant dans ce tome vient bien de l'enjeu de la bataille, qu'on ne peut apprécier qu'une fois le face-à-face terminé. On ne se doutait pas vraiment de l'importance qu'aurait la lutte contre le sixième joueur de clairon, aussi la conclusion du volume est assez surprenante, mais permet de franchir un cap dans la progression de l'intrigue. Qu'à cela ne tienne, cela n'empêche pas ce dix-septième opus d'être globalement prenant, pas forcément pour son duel qui n'a rien de très spectaculaire, mais pas la faculté qu'ont les auteurs à entretenir les mille-et-un mystères de leur manga tout en apportant à chaque fois quelques clés supplémentaires.

Et en parlant de clé, voilà qu'une quête de reliques liées à la situation du monde vient consolider le fil rouge de la série, un point assez rassurant au même titre que toutes les pistes qui sont abordées dans l'ouvrage. Ainsi, les informations déployées précédemment prennent sens tandis que l'intrigante histoire de l'orphelinat Hyakuya se dévoile peu à peu, permettant de repenser au tout début de l'histoire avec un regard neuf. Aucun doute, Seraph of the End sera une œuvre qu'on relira volontiers une fois la parution bouclée afin de redécouvrir tout ce scénario avec un nouveau point de vue.

Il faut donc admettre que les mystères qui s'éclaircissent laissent place à des pistes de développement tout à fait bienvenues. Par leurs relations, les multiples personnages semblent connectés dans cette trame où le véritable antagoniste nous apparaît, et dans laquelle les ennemis d'hier ne paraissent plus si terrifiants. Le récit est en perpétuel mouvement, une caractéristique qu'on n'aurait pas soupçonnée sur les premiers tomes, simples et naïfs. En ce sens, la poursuite de la lecture se fera avec autant de curiosité que d'habitude !