Seed of love Vol.4 : Critiques

« J’avais envie de te voir. »

Atsuko Nanba continue à faire dans la délicatesse et la douceur. Les sourires épanouis, mais aussi la stupeur, la crainte et l’incompréhension sont des émotions tout aussi différentes qu’elle réussit à retranscrire avec simplicité au travers de ses dessins. Le cœur du lecteur vacille entre la délicate Myu, si innocente et fragile, et la gentille Miku. Sôhei, au centre de ce triangle amoureux est la cible des cœurs féminins, qui ne vont peut-être pas tarder à s’entredéchirer, ou alors, à abdiquer pour laisser l’autre gagner. L’auteur ne nous laisse pas deviner ce qui va se passer, mais ce qui est sûre, c’est que les paroles de Miku ne sont pas vaines.
L’humour et la joie de vivre tiennent une place toute particulière dans ce manga : la vie à la pension est plaisante, c’est l’amour fraternel et l’entraide qui dominent. Ce qui est assez drôle, c’est que le fan de Lulika est de plus en plus mis en valeur ! La mangaka n’hésite pas à le dessiner, parfois, comme un acteur de drama : il prend beaucoup de situations très à cœur, a un physique et surtout un regard qui ne laissent pas indifférent. Ce geek se change en quelques secondes en une figure de mode qui a la classe ! Enfin, c’est avec le personnage de Kiyoka qu’Atsuko Nanba ouvre un nouveau mystère à la fin du volume. Cette dernière fait dire aux parents de l’héroïne que tous les foyers ont leurs petits tracas, et ajoute à la fin de ce volume une pointe de nostalgie, due à l’absence des pensionnaires.


C’est une nouvelle fois que l’on parcourt Seed of Love de la première à la dernière page, dévorant ce volume d’une seule bouchée. La difficulté liée aux sentiments amoureux est judicieusement abordée par l’auteure. Cette dernière pointe subtilement du doigt la maîtrise que nous n’avons pas face à l’amour, la peur de faire mal à l’autre, mais aussi l’envie d’aller au bout de ses souhaits. Dans Seed of Love, les deux rivales sont mises sur un pied d’égalité. Parfois davantage attiré par l’une ou l’autre, il nous est tout de même difficile de choisir un camp définitif. Tout comme Sôhei, on s’aperçoit que notre cœur balance, à notre plus grand bonheur de lecture !