Secret Vol.3 - Actualité manga
Secret Vol.3 - Manga

Secret Vol.3 : Critiques

Secret

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 11 Avril 2016

Critique 1


Iku découvre enfin la vérité concernant la mort de son camarade Shun et ce qui se cache derrière : sa petite amie était enceinte, et ce dernier n'avait visiblement pas du tout l'intention de se suicider. Ainsi Iku pense avoir identifié les trois meurtriers et veut en parler au psychologue Mitomo. Mais ce dernier est introuvable ce qui retarde l'échéance et entraîne de nouveaux drames...

Troisième et dernier tome de cette courte (et très décevante) série, et elle se termine à peu de choses près comme elle a commencé, c'est-à-dire sans grand intérêt.
Il n'y a jamais vraiment eu d'enjeu et les révélations qui tombent n'en sont pas réellement tant les ficelles sont grosses depuis le début et donc incroyablement prévisibles.
Il y a bien entendu une manipulation derrière tout ça, mais celle-ci est quasiment annoncée dès le tout premier tome : « il y a trois meurtriers parmi vous, mais je ne vous le révélerai que dans une semaine ! » Personne ne s'était apparemment demandé les raisons de tout ceci, et donc lorsque le couperet tombe on est plus blasé que surpris.
Et que dire des motivations se cachant derrière tout ceci ? Un personnage qui se présente comme plus malin que les autres, se voulant fin manipulateur, mais qui au final ne semble posséder un le moindre brin de jugeote.
Les raisons derrière tout ça sont purement et simplement pathétiques et les méthodes sont encore plus grossières.
Et bien sûr que penser de la conclusion où ce soi-disant fin manipulateur se fait avoir de manière grossière par des ados à moitié morts…

Et tout le tome sera dans la même veine : on assiste à la vengeance non justifiée d'une hystérique qui tombe dans des extrêmes suite à une manipulation là encore grossière. On écoute les accusations dramatiques d'ados demeurés qui considèrent qu'un des leurs est un assassin du fait que se mère soit morte en couche en lui donnant la vie. A ce niveau l'auteur aurait pu nous proposer un travail sur la culpabilité du personnage, mais c'est balayé aussi vite que cela apparaît.
Et les masques dans tout ça ? Ils ne servent à rien, et au contraire de ses deux titres précédents où ils avaient un rôle et une utilité, ici c'est juste inutile.

Restent deux ou trois petites choses intéressantes qui sauvent (un peu) l'ensemble tel que la révélation concernant les somnifères volés, qui pour le coup s'avère une bonne idée bien exploitée, et surtout le twist final des toutes dernières pages qui viennent boucler la boucle là encore de manière intéressante et prophétique.
Heureusement on reste sur cette dernière impression qui est peut-être la plus positive de tout ce qu'il y a à retenir de ce tome et on se dit que finalement ce n'était pas si mal...mais il ne faut pas prendre un peu de recul sur la série et encore moins sur ce tome, cela lui serait néfaste !

Sans grande surprise, on ne s'attendait pas à grand-chose de cet ultime opus, il ne relève pas le niveau, mais à au moins le mérite de répondre aux questions posées par l'auteur. C'est très loin d'être passionnant, mais au moins tout est clair, et c'est déjà pas mal…


Critique 2


En enquêtant, Iku a fini par découvrir la vérité concernant la mort de Shun et sa relation avec sa petite amie, et après en avoir discuté avec Ryôko, les trois meurtriers sont démasqués. Il apparaît désormais que l'heure est venue d'avoir une petite discussion avec Mitomo avant de se livrer à la police. Mais à l'approche de la fin du compte à rebours, un nouveau problème apparaît : Mitomo est absent, et cette absence n'est que le point de départ de nouveaux rebondissements replongeant les adolescents dans le chaos... Qui tire réellement les ficelles ? Quelles motivations se cachent réellement derrière cette affaire de meurtres ?

Commençons par l'aspect positif de ce final : il y a une chose qu'on ne peut enlever à Yoshiki Tonogai, c'est le fait d'apporter une réponse aux quelques pistes et éléments encore intrigants de son récit, à l'image du vol de somnifères. Et c'est tout. Car pour le reste, on cherche encore ce que le mangaka a voulu proposer exactement à travers cette courte série qui n'a jamais réellement décollé.

Commençons par les "rebondissements". Après avoir dénoué les vagues enjeux et secrets autour de chacun des adolescents, Yoshiki Tonogai relance sa machine autour d'événements qui n'ont pourtant rien d'étonnant, que ce soit parce qu'on s'en doutait beaucoup trop dès le début tant le principe même de ce chantage avec compte à rebours était gros, ou que certains événements de ce dernier tome sont encore plus gros (l'absence au bon moment de Mitomo en tête). C'est simple, l'auteur lui-même semble parfaitement s'en rendre compte, puisque que très vite il ne cherche même plus du tout à entretenir de suspense sur l'identité du vrai méchant.
A partir de là, on espère pouvoir se rabattre sur les événements autour de nos héros adolescents, entre tentatives de meurtre et manipulations. Mais même pas, car il n'y a aucun travail réellement convaincant sur eux, à l'image de la façon dont une Rika encore plus idiote que crédule se fait pigeonner par le manipulateur, avec pour seul motif la perte de son statut de starlette qui l'affecte énormément. Le plus gros problème étant que ce choc psychologique sur la jeune fille n'est pas du tout approfondi. Il y a aussi quelques pseudo tentatives d'entretenir un petit suspense supplémentaire, que l'auteur choisit étrangement d'avorter dans l'oeuf, et ici, sans trop en dire, on pense surtout au passage concernant Iku et sa mère, dont la chute arrive seulement quelques pages après que le truc a été mis en place, et se paie la révélation la plus banale et prévisible qui soit.
Le pire reste pourtant la conclusion. Jusque là, on appréciait dans Secret des personnages un peu moins idiots que dans Doubt et Judge où les comportements crétins et incohérents n'étaient pas rares. Dans ce final, Tonogai retombe malheureusement dans ses travers : la façon dont Rika se fait manipuler bêtement et part tout de suite dans une vengeance extrême était déjà un signe, mais on atteint bel et bien le summum de la crétinerie dans la façon dont le méchant dévoile tout bêtement et de lui-même toute la vérité, alors même qu'on voit venir largement à l'avance ce qui va arriver juste après, tant il s'agit du truc le plus basique possible dans un récit de ce genre. Et pour un personnage qui, jusque là, tentait de se la jouer fin manipulateur, se faire avoir d'une manière aussi grossière est presque une incohérence. Enfin, difficile d'être vraiment convaincu par les informations sur ses motivations, qui sont complètement rushées.

Un dernier mot sur les dessins. Jusque là, on pouvait apprécier le dessin froid et impersonnel de Yoshiki Tonogai pour la manière dont il collait assez bien à l'atmosphère générale un peu posée. Ici, avec la petite accélération de rythme et de tension voulue par l'auteur, ses tares graphiques reviennent au galop : c'est terriblement statique, et l'auteur semble bien incapable de dessiner convenablement ne serait-ce qu'un garçon qui court ou un feu d'incendie...

Pas de réelle tentative de suspense. Pas de surprises. Pas de réelle intensité. Et pour compenser tout ça, même pas de réel travail approfondi sur des personnages qui restent très vides et sur lesquels il n'y a aucun approfondissement psychologique. Ne soyons pas totalement médisants : Secret se lit quand même avec clarté. Mais l'oeuvre ne procure aucune sensation, et l'on se demande un peu ce que Yoshiki Tonogai a voulu faire exactement tant le tout paraît lisse et vide. Une chose est sûre : après Doubt et Judge qui étaient déjà très inégaux, la trilogie des masques de l'auteur s'achève sans briller (et hormis pour la symbolique des secrets à démasquer, on cherche encore à quoi servent les masques ici).


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

7 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
8.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs