School Judgment Vol.2 - Manga

School Judgment Vol.2 : Critiques

Gakkyû Hôtei

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 14 Décembre 2016

Critique 2


Tento et Pyne ont trouvé leur place au sein de l’école Tembin où se succèdent différents tribunaux scolaires qui se soldent toujours de manière à ce que la justice triomphe. L’affaire de la poudre Magical Happy trouve alors sa conclusion tandis que la routine de Tento s’apprête à être brisée. En effet, alors qu’un nouveau tribunal se profile, une connaissance de longue date du héros fait irruption en la personne de Kotarô Sarutobi, avocat des tribunaux scolaires, mais aussi survivant du tristement célèbre « procès de sang »…

Avec ce second opus, School Judgment atteint son second tiers, une suite qui profite de la routine prise par la série en continuant de se développer doucement.

Les tribunaux scolaires se succèdent ainsi dans ce tome deux qui, en plus de conclure l’affaire sur la poudre magique, propose deux enquêtes supplémentaires. On pouvait redouter une certaine routine par la formule du titre inchangée et pourtant, Nobuaki Enoki étoffe régulièrement ses concepts et essaie de chambouler ses schémas narratifs afin de permettre à chaque affaire de se montrer originale. Les différentes investigations réussissent alors très bien ce qu’elles entreprennent, proposant des résolutions encore plus complexes que dans le premier tome et réservant alors leur lot de surprises à chaque fois. Du côté du divertissement, c’est totalement réussi puisque chaque affaire, par ses mystères, parvient à nous happer et c’est sans grand mal qu’on se prête de nouveau au jeu assez décalé des tribunaux pour enfants.

Reste que ce second opus garde un côté très classique en tant que shônen puisque nombre de codes y sont respectés. C’est notamment à la classique figure de rival d’entrée en scène en la personne de Kotarô Sarutobi qui endosse le rôle d’acolyte du héros, forcément relié à son passé. Et c’est un peu le même cas de figure pour tout le casting qui joue totalement son rôle sans forcément aller au-delà, un petit manque d’originalité qui convient toutefois très bien à l’ambiance globale du récit.

Mais ce que le lecteur attend peut-être le plus dans cette suite, c’est une progression que l’intrigue principale autour du procès de sang qui a été vécu par Tento et Kotarô. A leur rythme, les mangaka distillent de nouvelles informations, cruciales parfois, sur ce tragique événement sans pour autant tout nous dévoiler. Le suspense demeure alors et nombre de mystères subsistent dans School Judgment, à tel point qu’on doute peut-être que toutes les clefs soient dévoilées d’ici la fin de la série. Heureusement que la postface de Nobuaki Enoki cherche à nous rassurer en promettant des réponses pour le volume final, un tome qu’on lira alors avec une grande curiosité afin d’achever la lecture sur une note globale positive, du moins c’est ce qu’on espère.

Exploitant et développant des concepts assez délirants sur une ambiance bon enfant et des mystères toujours plus pointus, la suite de School Judgment est à la hauteur de nos espérances et continue de pousser la série de Nobuaki Enoki et Takeshi Obata vers le rang des courtes séries agréables, divertissantes et sans prétention. Ce sera donc à l’ultime volume de confirmer, ou non, notre bonne impression.


Critique 1


Après un premier volume un peu bancal dans la présentation de son concept, mais plaisant dans son ambiance un peu barrée et fun, School Judgment revient avec un deuxième tome porté par trois nouvelles affaires, dont celle démarrée à la fin du volume précédent et qui offrait un petit parodie d'affaire de drogue. Bien que plutôt classique, la fin de cette affaire s'inscrit dans la continuité des précédentes de par l'atmosphère qui s'en dégage et la volonté de Nobuaki Enoki d'inviter son jeune lecteur à tenter de comprendre par lui-même le fin mot de l'histoire.

Les deux affaires suivantes, liées respectivement à une affaire de similitude entre deux tableaux puis à la sordide légende d'un démon qui vivrait 5m sous l'eau de la piscine, conservent elles aussi un déroulement ayant ces perspectives, mais viennent également enrichir la série pour un ensemble qui gagne efficacement en intérêt.

En effet, l'affaire des tableaux permet d'aborder quelque peu d'autres concepts judiciaires, à commencer par ceux de procès civil et d'audience judiciaire. Mais ce qui l'anime surtout est l'arrivée à l'école d'un nouveau personnage important : Kotarô Sarutobi, le rival d'Abaku. Le personnage s'inscrit parfaitement dans l'optique de fun et de récit pas trop sérieux voulue par Enoki, puisque Sarutobi se présente comme un ninja des temps modernes, aspect que Takeshi Obata n'a aucun mal à faire ressortir dans ses dessins. Et ses techniques de ninja, le jeune garçon sait les utiliser à bon escient : là où Abaku est un as de l'oral et du dernier mot, lui est moins bon dans les propos, mais est sans doute le plus doué pour rassembler des preuves ! Ce n'est donc pas pour rien si Abaku lui-même le craint un peu... mais Sarutobi est en réalité un peu plus qu'un bête rival, notamment parce qu'il va permettre d'intriguer de plus belle sur ce qui a pu se passer concernant le fameux procès sanglant, et qu'il va amener avec lui quelques nouvelles informations sur le passé d'Abaku. En toile de fond, l'affaire des deux tableaux identiques parvient à être intéressante dans son issue plutôt inattendue, qui joue habilement sur les changements de la vision que l'on peut avoir des trois personnages concernés (les deux jeunes peintres et leur prof), et qui trouve un point de rattache intéressant avec l'univers des adultes.

Cet univers des adultes, les auteurs vont continuer de l'exploiter un peu dans l'affaire suivante. Cette fois-ci, l'affaire en question est moins intéressante que la précédente tant il est facile de deviner l'identité du coupable et ses motivations. Mais cela n'empêche pas le tout d'être mené de façon rythmée, de proposer de nouveaux élèves clichés, mais plaisants à suivre, d'offrir même une petite pointe de fan-service assumé et rigolo (bah oui, ça se passe à la piscine). Toutefois, ce qui intéresse surtout est le rôle que va y tenir un personnage : le père de Pyne, procureur reconnu dans les procès adultes et qui décide de venir s'immiscer à l'école autant pour observer sa fille que pour se confronter à Abaku ! Enoki et Obata prennent un malin plaisir à jouer sur l'aspect imposant et effrayant de cet homme, ce qui se traduit surtout par un certain humour. Mais en toile de fond, on appréciera de découvrir un père pas si méchant qu'on pourrait le croire au premier abord et qui s'inquiète surtout pour l'avenir de sa fille, tout comme on appréciera de mieux cerner ce que ressent exactement la mignonne procureur vis-à-vis de ses camarades de classe auxquels elle s'est peut-être attachée plus que prévu.

Voici donc un deuxième tome très plaisant à suivre, si tant est que l'on ait adhéré au concept posé dans le premier tome. L'ambiance se peaufine un peu, les différentes affaires parviennent à être plutôt prenantes, les nouveaux personnages importants qui font leur apparition sont globalement bien campés, et le scénario parvient à entretenir les énigmes liées au procès sanglant...


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs