Say Love Vol.1 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 14 Avril 2010

Chae-Won est un lycéen tout ce qu’il y a de plus normal, au premier abord. Il va en cours, se fait larguer par sa copine qui, plus âgée qu’elle, ne veux plus avoir affaire à un gamin … Bref, une vie classique. Jusqu’au jour où il rencontre Seulgi. Lors d’un rendez vous arrangé par ses amis, le jeune homme se retrouve face à des étudiantes, plus âgées. Lui qui ne voulait plus approcher ce genre de femmes, le voilà servi ! Surtout que les trois adolescents s’empressent de ne pas dévoiler leur véritable âge aux deux immondes demoiselles, accompagnées d’un ange aux cheveux noirs. Car Seulgi est la seule véritable figure féminine du titre, les deux autres ne faisant office que d’humour narratif léger. Tout bascule lors de ce fameux soir lorsque Seulgi et Chae-Won boivent plus que de raison, et se retrouvent le lendemain matin dans un lit d’hôtel, en petites tenues, sans aucun souvenir de la veille. Le pire scénario possible pour deux jeunes gens dans la fleur de l’âge. Surtout quand quelques moins plus tard, Seulgi vient trouver son supposé amant pour lui annoncer qu’elle est peut être enceinte. Comment réagir, à dix-sept ans, quand on vous annonce ça ? C’est là tout le problème de Chae-Won !


L’histoire est plutôt sympathique, et traite d’un sujet de société avec suffisamment de sérieux pour s’ancrer dans un réalisme proche du lectorat visé. L’adolescence est un moment compliqué, d’autant plus lorsque les bêtises surviennent. Commence alors une véritable quête de courage pour Chae-Won, qui tentera de garder Seulgi près de lui, sans l’abandonner comme un sombre crétin pourrait le faire. Les rôles du fautif et de la victime sont bien mis en scène, si bien que l’on en vient à s’intéresser de plus près aux rebondissements entre les héros du titre. Surtout quand la fin de ce premier opus est aussi incertaine … L’humour est la deuxième composante principale du titre. Les personnages se suffisent à eux-mêmes, alors que la situation n’implique pas directement le rire. Cette ambiance permet de décanter un peu le sérieux qu’on retrouve par ailleurs, sans le bafouer ou le rabaisser. L’auteur sait jouer habilement entre deux modes de narration, bien que parfois l’exagération à outrance de Chae-Won se retrouve dans des moments moins humoristiques. En tous les cas, Seok Bae Moon nous propose ici un récit sur une fille-mère, soulève la question de l’avortement et de la réaction des proches. Une histoire de vie plus réaliste que les débuts du tome ne le laissent présager.


Sous une couverture magnifique, c’est un peu la déception. Seule Seulgi sait être gracieuse et bien faite, malgré des erreurs de proportions et de postures qui demeurent. Mais les autres protagonistes n’ont aucun charme, d’autant plus qu’ils sont la plupart du temps sous le registre du comique, et donc fortement exacerbés. On reproche parfois le trait un peu enfantin, les expressions pas toujours très claires, mais les décors et la finesse des traits rattrapent un peu le tout. Comment ne pas apprécier la jolie Seulgi en pleurs ? L’édition, elle, propose une excellente adaptation des dialogues et onomatopées, le papier est suffisamment épais et la qualité d’impression parfaitement satisfaisante. En somme, c’est du bon travail que nous propose ici feu Gochawon, ancien label de Soleil. Malheureusement, la série étant bloquée suite à un arrêt de l’édition des titres du label, seuls six des onze volumes sont sortis en France, et il ne reste plus que la revente pour les dénicher … Il faudra tourner ailleurs son intérêt, même pour une série qui commence de manière sympathique, sans coup d’éclat mais avec ce petit quelque chose qui fait écho en nous, par le réalisme du ton employé et l’humour pour détendre le tout. 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs