Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 11 Juin 2015
Accompagné de Pythie qui veille sur lui malgré sa malédiction et d'Elécathe qui n'en fait un peu qu'à sa tête, Xanthe parcourt encore et toujours la Grèce antique, à la recherche d'exploits qui feront de lui un héros. Et à force de se promener, il finit par se retrouver dans... l'estomac d'un T-rex zombie ?! Pendant qu'il tente de s'en échapper, il ne se doute pas encore que la récente prédiction de Cassandre va se réaliser : trois êtres ailés invulnérables vont bientôt s'en prendre à lui, et pas n'importe lesquelles : les Erinyes, divinités infernales prêtes à rendre leur jugement en emmenant notre héros au Tartare !
Après un deuxième tome qui marquait légèrement le pas, Save me Pythie repart de plus belle dans un troisième volume qui esquisse peu à peu un fil conducteur prometteur, chaque rebondissement amenant de nouvelles épreuves qui nous conduisent finalement jusqu'à un final aussi prenant qu'inattendu, car il lève le voile sur les desseins d'un personnage qu'on n'attendait pas ainsi !
Avant d'en arriver là, Xanthe, Pythie et Elécathe devront se débarrasser du T-rex zombie, s'extirper des Enfers, et mettre fin au terrible mal maritime Charybde, rien que ça ! Et dans chaque cas, Elsa Brants nous régale en réinterprétant à sa sauce les nombreux personnages de la mythologie grecque. Hadès fait un peu pâle figure dans son rôle de dieu des Enfers, la menaçante Charybde est à des années-lumière de ce l'on imagine d'habitude, et vous resterez sûrement hilare devant la dégaine du Pégase sortant de l'oeuf ! L'auteure retrouve également son meilleur niveau dans les parodies en tous genres : l'entrée dans les Enfers façon guide touristique, la parodie de jugement, les dernières pages revisitant le Pôle Emploi... Elsa Brants nous prouve à plus d'une reprise qu'elle ne manque pas de ressources et d'inspirations. Enfin, les petits gags de situation sont bien de retour, notamment quand Elecathe fait des siennes, quand Hera balance tout ce qui lui passe sous la main (y compris ses servantes) ou quand Zeus est victime d'un petit quiproquo avec son aigle favori. Pythie reste une héroïne de charme et de caractère, et n'oublions pas ce cher Apollon, toujours aussi narcissique et persuadé qu'il plaît à notre héroïne.
Rythmé, drôle, inspiré et regorgeant de petits gags efficaces, Save me Pythie revient en grande forme et se paie le luxe de mettre en place un petit fil conducteur prometteur.
Cette fois-ci, les pages bonus sont occupées par un guide proposant de créer votre propre Zeus-poulet avec une simple feuille. C'est toujours sympathique !