Sasaki et Miyano Vol.1 - Manga

Sasaki et Miyano Vol.1 : Critiques

Sasaki to Miyano

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 01 Avril 2022

Les éditions Akata croquent plus en profondeur le genre de la romance gay masculine, que ce soit avec des titres comme Nomi & Shiba, J'en croque pour toi ou Everyday is a Good Day, pour ne citer qu'eux. Le dernier manga en date à intégrer cette catégorie chez l'éditeur était aussi un récit assez attendu, notamment parce que son adaptation animée lancée en début d'année lui a donné un sacré coup de projecteur.
Lancé en 2016 sur la plateforme Pixiv, avant d'être retouché et publié en tomes reliés chez Media Factory, Sasaki et Miyano est l'œuvre de la mangaka Shou Harusono (ou Syou Harusono), qui a une poignée d'oeuvres à son actif avec lesquelles elle jongle, puisque ses deux autres mangas que sont Butai ni Sake! et Hirano to Kagiura sont toujours en cours. Le titre compte actuellement 8 volumes au Japon et devrait très probablement atteindre au moins la dizaine d'opus.

Dans cette histoire s'opposent les caractères de Miyano et Sasaki. Le premier est un garçon assez chétif, aux traits féminins, discret et qui se passionne pour les mangas boy's love. Le second rencontre Miyano lors d'une dispute entre élèves. Plus vaillant et costaud, il intervient dans cette rixe, et son camarade ne le laissera pas indifférent. Enclin à se rapprocher de Miyano, Sasaki va lui aussi s'intéresser au manga boy's love, plaçant le point de départ d'une amitié qui pourrait bien évoluer...

Romance bien douce, ce premier volume vient introduire la relation entre Sasaki et Miyano de la manière la plus sucrée qui soit. Si l'idée de faire se rencontrer deux tempéraments bien opposés est de l'ordre du classicisme, Shou Harusono développe son idée sans prétention aucune, à travers une tranche de vie qui va permettre aux deux adolescents de se découvrir, et non sans petits heurts. Car le comportement du démonstratif Sasaki n'est pas toujours du goût de Miyano, quand bien même l'alchimie entre les deux garçons se créer par ce rapport au boy's love, genre que le chétif lycéen adore, tandis que son nouvel ami le découvre sans jugement aucun, et même avec un sacré enthousiasme. Dès lors, le récit se construit autour de scénettes courtes, de véritables tranches de vie en quatre cases parfois reliées par des instants à la narration pour poussée, le tout pour narrer leurs échanges du quotidien et différentes situations comiques auxquelles se grefferont d'autres personnages.

La recette proposée par Shou Harusono est donc simple, mais fonctionne à merveille. La douceur de l'atmosphère atteste parfaitement le leitmotiv de l'œuvre qui s'engage, avec ce premier tome, à narrer une romance pleine de douceur, via un Sasaki démonstratif qui assumera très vite ce qu'il sentira pour son nouvel ami, l'ouvrage n'incluant jamais la question du jugement sur des sentiments qu'un homme peut éprouver pour un autre. Et, par moment, la mangaka offre même quelques jeux de narration, en faisant des allers et retours dans le temps pour revenir davantage sur la rencontre entre les deux protagonistes, et la manière dont le déclic de Sasaki a eu lieu. Ca mérite un zeste de concentration pour saisir la temporalité de plusieurs planches, mais l'exercice brise la routine de la lecture. Et si cette amorce s'avère efficace en terme d'ambiance, c'est aussi pour le trait de l'artiste, très fin et expressif, doux et douillet, dans un ensemble épuré qui sied aux sentiments que le manga cherche à véhiculer. Sur tous les points, Sasaki et Miyano réussit dans son entreprise de nous transporter par ses bons sentiments.

Côté édition, Akata livre une copie conforme à ses standards, autrement dit de très bonne facture, que ce soit par sa qualité de papier, le lettrage bien calibré signé Tom « spAde » Bertrand qui garantit le confort de lecture, ou la couverture qui s'appuie sur le logo épuré et cohérent de Clémence Aresu. La traduction est signée Angélique Mariet, qui nous offre un texte efficace dans la retranscription de l'atmosphère chaleureuse de ce début de série.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs