Sanctuary Vol.1 - Actualité manga
Sanctuary Vol.1 - Manga

Sanctuary Vol.1 : Critiques

Sanctuary

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 29 Janvier 2010


Hôjô et Asami, amis d'enfance, ont un objectif : redonner aux Japonais le goût de vivre et reconstituer la grandeur du Japon. Pour cela, le pays doit changer. Ses moeurs doivent changer. Le « système » doit changer !
Tous deux décident de gravir les échelons du pouvoir, l'un dans la lumière, en tant que politicien, l'autre dans l'ombre, comme yakuza.

Buronson, le scénariste de Hokuto no Ken, dénonce dès ce premier tome les errements de la société japonaise embourbée dans des affaires de corruptions politiques. Valsant entre monde de la politique et monde des yakuzas, le lecteur ne se rend pas compte des transitions : et pour cause, il s'agit de deux mondes si différents, et pourtant si proches... Opportunisme, retournements de situation, petits arrangements, violence physique et morale : les deux univers sont décrits avec la volonté évidente de pointer les dérives, là où ça fait mal !

On constate néanmoins plusieurs errements, que l'on retrouvera de nombreuses fois dans la série (et dans toutes les autres séries de Buronson et Ikegami d'ailleurs !) : une vision de la femme pas vraiment flatteuse, servant d'objet sexuel, ne faisant jamais évoluer l'intrigue. Ainsi les scènes de sexe (le consentement étant plus ou moins présent selon les cas, cherchez l'erreur) sont nombreuses dès le premier tome. Si encore elles étaient utilisées pour faire évoluer le récit et montrer la violence du milieu, ce genre de scènes serait tout à fait acceptable ! Mais on y sent au contraire un côté malsain et purement tapageur. La tare de ces deux auteurs, c'est définitivement ce genre de manie peu recommandable à abuser des scènes de sexe ne servant à rien. Et quand c'est dans un premier tome, c'est encore plus critiquable.

Pour différentes raisons, le tome 1 de Sanctuary n'est donc pas à mettre entre toutes les mains.

Graphiquement, les environnements sont corrects mais on déplore un énorme défaut : Ikegami ne sait vraiment pas varier le design des visages. S'il se débrouille très bien pour représenter les visages et les émotions des personnages âgés, il ne dispose que d'un seul modèle pour les jeunes hommes et jeunes femmes ! C'est flagrant, les jeunes hommes se ressemblent, les femmes ressemblent aux hommes (visage légèrement plus fin, moins de trame, quelques astuces au niveau des nuances). Et surtout, ces personnages ressemblent à toutes les autres oeuvres de ces deux auteurs : on croirait retrouver les mêmes personnages que ceux évoluant dans Strain, Lord etc... Ceci n'est pas admissible, même si les mangakas sont connus pour manquer de variété dans le chara-design des visages (cela touche aussi les meilleurs !).

Niveau adaptation, l'encrage est trop prononcé, si bien que la plupart des cases sont trop sombres. La mise en page est maladroite et les textes sont parfois coupés. La traduction est toutefois très satisfaisante.

En dépit d'une intrigue à rebondissements, d'idées très intéressantes (les méandres du système politique japonais, son fonctionnement, les bases et le déroulement d'une prise de pouvoirs) et d'un graphisme satisfaisant mais manquant énormément de variété, Sanctuary donne à travers ce premier tome : le ton pour l'ensemble de la série et l'envie de s'intéresser au tome 2 !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
RogueAerith
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs