Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 22 Mars 2021
Ils ont beau avoir été missionnés par le secrétaire général Kaku pour combattre les dérives qui ont lieu dans le Japon, nos quatre héros du Shinsen-gumi doutent toujours plus: doivent-il vraiment faire confiance à cet homme, qui ne paraît finalement pas si différent que ça des autres politicards, et qui semble exploiter la fibre nationaliste pour les exploiter ? Pour le savoir, Kondô et les autres font un choix: celui d'enquêter sur l'histoire de leur pays depuis un siècle et demi, pour essayer d'y voir plus clair, ce qui implique de continuer à voguer dans les bas fond de ce Tokyo contemporain où ils ne reconnaissent forcément pas leur pays. Et de fil en aiguille, ce qu'ils découvrent pourrait bien leur fixer un objectif plus grand encore que la simple envie de retourner à leur époque...
Voici déjà la fin de Samuraï Comeback, avec un cinquième et dernier volume qui démarre doucement, pour toujours plus monter en adrénaline par la suite. Kondô et les siens commencent par faire leur petite enquête, ce qui les amène en des lieux qui les surprennent forcément, un sexy club, un café internet, le quartier de Shinjuku en lui-même, un musée leur laissant entrevoir nombre de choses modernes comme les robots, ou même un soi-disant cercle d'étude des voyages temporels dirigé par un vieux charlatan endetté (qui ne sera pas forcément très heureux de tomber sur des énergumènes comme nos héros !). Et si Tsuru Moriyama joue régulièrement sur un bon décalage ou, au contraire, sur certaines assimilations (notamment les instants ou nos héros emploient du jargon de notre époque), il poursuit surtout une certaine confrontation entre le Japon d'il y a un siècle et demi et celui d'aujourd'hui, où l'honneur, la vertu et les valeurs de samouraïs de nos héros se retrouve régulièrement choqué par les dérives de notre époque, entre notamment des femmes qui se prostituent pour des raisons leur semblant étranges, des diplomates vraiment pas dignes de confiance, ou simplement une certaine critique de l'éternelle course au profit et au confort de notre époque, une course qui selon Kondô et les siens annihilerait la sincérité et l'authenticité de l'humanité.
En opposant de cette manière les deux époques, le mangaka aurait pu tomber dans un gros piège: celui du nationalisme à outrance, aspect avec lequel il flirte même parfois mais sans jamais réellement tomber dedans (notamment quand nos héros se frittent contre des brutes étrangères dans la rue). Bien au contraire, la conclusion de l'oeuvre se fait plus maligne que ça, puisque la vision des choses de Kondô et des siens a sans doute évolué pendant leur voyage temporel, au vu des décisions finales qu'ils prennent et de leur désir de mettre tout humain sur le même plan quelles que soient ses origines sociales ou géographiques. Et qui plus est, tout ça se fait dans une dernière ligne droite bien frappée et excessive où, tandis que les politicards veulent se carapater au premier danger, l'âme de guerriers de nos héros et leur désir de protéger le peuple les poussent à se la jouer Armageddon !
Si bien qu'au bout du compte, la conclusion de Samuraï Comeback n'est pas mal du tout. Le principal reproche que l'on pourra faire (à ce tome mais aussi à la série de manière générale), c'est que certains rebondissements sont trop vite vus, alors qu'au contraire certains moments d'action s'étirent. Mais dans l'ensemble, Tsuru Moriyama nous offre une dernière ligne droite prenante et une conclusion assez nuancée.
Voici déjà la fin de Samuraï Comeback, avec un cinquième et dernier volume qui démarre doucement, pour toujours plus monter en adrénaline par la suite. Kondô et les siens commencent par faire leur petite enquête, ce qui les amène en des lieux qui les surprennent forcément, un sexy club, un café internet, le quartier de Shinjuku en lui-même, un musée leur laissant entrevoir nombre de choses modernes comme les robots, ou même un soi-disant cercle d'étude des voyages temporels dirigé par un vieux charlatan endetté (qui ne sera pas forcément très heureux de tomber sur des énergumènes comme nos héros !). Et si Tsuru Moriyama joue régulièrement sur un bon décalage ou, au contraire, sur certaines assimilations (notamment les instants ou nos héros emploient du jargon de notre époque), il poursuit surtout une certaine confrontation entre le Japon d'il y a un siècle et demi et celui d'aujourd'hui, où l'honneur, la vertu et les valeurs de samouraïs de nos héros se retrouve régulièrement choqué par les dérives de notre époque, entre notamment des femmes qui se prostituent pour des raisons leur semblant étranges, des diplomates vraiment pas dignes de confiance, ou simplement une certaine critique de l'éternelle course au profit et au confort de notre époque, une course qui selon Kondô et les siens annihilerait la sincérité et l'authenticité de l'humanité.
En opposant de cette manière les deux époques, le mangaka aurait pu tomber dans un gros piège: celui du nationalisme à outrance, aspect avec lequel il flirte même parfois mais sans jamais réellement tomber dedans (notamment quand nos héros se frittent contre des brutes étrangères dans la rue). Bien au contraire, la conclusion de l'oeuvre se fait plus maligne que ça, puisque la vision des choses de Kondô et des siens a sans doute évolué pendant leur voyage temporel, au vu des décisions finales qu'ils prennent et de leur désir de mettre tout humain sur le même plan quelles que soient ses origines sociales ou géographiques. Et qui plus est, tout ça se fait dans une dernière ligne droite bien frappée et excessive où, tandis que les politicards veulent se carapater au premier danger, l'âme de guerriers de nos héros et leur désir de protéger le peuple les poussent à se la jouer Armageddon !
Si bien qu'au bout du compte, la conclusion de Samuraï Comeback n'est pas mal du tout. Le principal reproche que l'on pourra faire (à ce tome mais aussi à la série de manière générale), c'est que certains rebondissements sont trop vite vus, alors qu'au contraire certains moments d'action s'étirent. Mais dans l'ensemble, Tsuru Moriyama nous offre une dernière ligne droite prenante et une conclusion assez nuancée.