Sailor Moon - Eternal Edition Vol.6 - Actualité manga
Sailor Moon - Eternal Edition Vol.6 - Manga

Sailor Moon - Eternal Edition Vol.6 : Critiques

Bishoujo Senshi Sailor Moon

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 05 Novembre 2021

Le coeur de Chibiusa s'est arrêté, et le temps est désormais compté avant que la petite fille ne meure définitivement. En effet, Sailor Saturn, la guerrière du silence et de la destruction sous protection de la planète du chaos, semble s'être réveillée et s'être emparée de l'âme de la fillette... mais ce drame est-il vraiment de son fait ? En réalité, c'est la machiavélique Mistress 9 qui a bien joué son coup en s'emparant à la fois du corps de Hotaru, devenue un simple réceptacle, de l'âme de Chibiusa et du cristal d'argent. Et désormais, rien ne semble pouvoir arrêter cette sournoise ennemie, bien décidée à faire abattre les ténèbres de son seigneur Pharaoh 90 sur la Terre, pour que les Death Busters puissent de plus belle prendre la place des humains sur la planète...

Le troisième grand arc de Sailor Moon est voué à se conclure avec ce tome, et c'est fois-ci c'est donc la planète Terre et l'humanité entière qui sont en danger, Usagi et ses anciennes ou nouvelles compagnes d'aventure ayant fini par remonter jusqu'à des ennemis particulièrement retors. Le début de ce sixième volume s'avère alors riche en enjeux entre cette menace de grande ampleur, le risque de mort de Chibiusa, le sort réservé à la pauvre Hotaru, les actes abjects de son père qui veut désormais créer des surhommes à partir des Daemon, les rapports conflictuels entre les Sailor concernant le sort à donner à Hotaru (Sailor Uranus, Neptune et Pluto souhaitent l'achever pour l'empêcher de souffrir, chose à laquelle Sailor Moon ne peut se résoudre), ou bien sûr la menace que continue de faire planer le possible réveiller de Sailor Saturn, qui serait vraisemblablement le signe d'une conclusion apocalyptique...

Il y a donc beaucoup de choses brassées par Naoko Takeuchi dans ce tome qui, globalement, est très rythmé et se lit rapidement et avec fluidité, d'autant que la mangaka offre à nouveau plus d'une planche ravissante, notamment quand elle tend vers l'épure pour faire ressortir quelque chose (par exemple, la silhouette de Sailor Moon perdue, seule, dans les ténèbres) ou qu'elle déstructure les cases. Mais cette fois-ci, au vu de tous les axes évoqués, l'autrice va sans doute un peu vite en besogne sur certains points, sur certaines menaces, à l'image des manigances du Professeur Tomoe (les horreurs faites sur sa fille, sa création de surhommes...) qui sont finalement très vite réglées.

Mais cet aspect parfois un peu rushé n'empêche jamais l'autrice d'aborder efficacement l'essentiel, à savoir les rapports entre ses personnages. Tandis que la menace pèse sur la Terre et sur les humains, Takeuchi joue avant tout, de façon très efficace et parfois touchante, sur l'inquiétude que tous ont pour Chibiusa, sur le désir profond de l'âme de Hotaru de résister pour protéger la fillette, sur les liens au départ un peu conflictuels puis voués à se consolider entre le groupe de Sailor Uranus et celui de Sailor Moon, sur le désir des Sailor de protéger leur Reine, etc, etc... sans oublier, bien sûr, le rôle crucial que vient occuper Sailor Saturn dans les dernières dizaines de pages. Au gré des moments d'action et de tension dramatique, l'intensité est là, et nous emporte très facilement jusqu'à la conclusion de cette partie.

Il est toutefois bon de noter que l'histoire principale (et donc la 3e grande partie de la série) s'achève ici après 250 pages sur 400, la suite étant dédiée à deux bonus. Tout d'abord, le chapitre 2 du Journal Illustré de Chibiusa qui, le temps d'une vingtaine de pages, reste sympathique. Puis, surtout, une histoire courte d'environ 130 pages: "Le fiancé de la Princesse Kaguya", histoire qui fut adaptée dans le film d'animation Sailor Moon S: The Movie et qui se révèle très facilement prenante, notamment grâce à sa mise en avant de Luna, prise dans un amour impossible qui est abordé avec une jolie mélancolie.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction