Sailor Moon - Eternal Edition Vol.4 - Actualité manga
Sailor Moon - Eternal Edition Vol.4 - Manga

Sailor Moon - Eternal Edition Vol.4 : Critiques

Bishoujo Senshi Sailor Moon

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 02 Novembre 2021

Chronique 2 :

Coincée au 30e siècle, Usagi se trouve maintenant dans le repère de la secte Black Moon, sur l'obscure planète Némésis. Sur place, impossible pour elle d'utiliser ses pouvoirs, ce qui ne l'empêche pas de partir à la recherche de ses amis détenues. De son côté, Chibiusa est attirée par l'ennemi dans une étrange faille spatio-temporelle, et Tuxedo Mask se jette à son secours.

L'arc Black Moon de la série voit son intensité décuplée dans un quatrième volume qui achève cette partie de l'histoire. La fin du précédent opus laissait nos héroïnes dans une situation fragile, mais ce n'était rien comparé à la démesure des événements proposés par Naoko Takeuchi dans ce volet.

Ainsi, l'intrigue reprend par une Chibiusa qui disparaît en même temps que Tuxedo Mask, et tandis qu'Usagi se trouve dans le quartier général de l'ennemi, quasi impuissante. Si on pouvait difficilement faire plus désespérée comme situation, les rebondissements proposés vont d'abord permettre de redistribuer un peu les cartes, laissant même croire à une rapide issue favorable pour les personnages. Mais la mangaka fut bien maligne dans l'intrigue qu'elle a conçu, aussi tout ce sursaut des sailor en première partie sert surtout à mener le récit vers sa longue confrontation finale.

Les retournements de situation ne manquent jamais dans ce quatrième opus d'une très forte intensité. L'autrice se montre toujours ingénieuse pour porter une intrigue endiablée et qui ne laisse respirer ni le casting ni le lecteur, que ce soit par des histoires de trahison, manipulation, power-up inopinés ou autres interventions qui bousculeront le cours de la bataille. Un combat qui, d'ailleurs, prend des élans quasi cosmiques dans son dénouement, créant une sorte d'horreur stellaire saisissante par la patte de Naoko Takeuchi. Une fois de plus, il émane de Sailor Moon une ambiance très particulière, à la fois épique et terrifiante tout en restant saupoudrée de l'aura romantico-théatrâle si puissante de l'œuvre. Le tout en étant porté par un récit qui ne se pose jamais et qui se renouvelle dans ses différents drames et enjeux, on assiste à l'un des segments les plus époustouflants du manga depuis ses débuts. A l'heure actuelle, on imagine bien mal comment l'artiste pourra aller encore plus loin, aussi le rôle des prochains volumes sera de nous donner la réponse.

La fin de tome survient ensuite avec des notes plus reposantes, et méritées. Si on aime découvrir la face des héroïnes en tant que guerrière intrépides, les retrouver dans leur vie de tous les jours est un autre plaisir appréciable de la série. Après une fin d'arc aussi haletante qu'émotionnellement chargée, quelques chapitres indépendants présentent quelques figures dans leur quotidien. Pêle-mêle, on apprécie voir Chibiusa dans son nouvel environnement, mais aussi découvrir les dilemmes personnels de la taciturne Rei qu'on découvre sous un autre jour. Des épisodes apaisants et agréables pour conclure une lecture qui, jusqu'ici, aura été effrénée mais ô combien séduisante.

Un grand arc de la série est donc clôt, et il y a de quoi être curieux de découvrir les prochaines intrigues que nous proposera Naoko Takeuchi. Il reste encore six volumes avant la fin de cette édition, aussi le programme sera certainement chargé.


Chronique 1 :

Dans le futur du 30e siècle menacé par l'influence néfaste de la planète Nemesis et où le royaume de Serenity et d'Endymion n'est plus que l'ombre de lui-même, la situation semble aller de mal en pis. Sous les yeux impuissants de la gardienne de l'espace et du temps Sailor Pluto, Chibiusa est engloutie dans les profondeurs spatio-temporelles. Les autres Sailor partenaires de Sailor Moon, elles, sont toujours retenues prisonnières. Quant à notre héroïne elle-même, ses pouvoirs sont bloqués par l'énergie négative de Nemesis... Y a-t-il encore le moindre espoir ? C'est alors que le cristal d'argent se réveille...

Après une première moitié globalement convaincante dans le tome 3, le deuxième grand arc de Sailor Moon, centrée sur la secte Black Moon et sur Nemesis dans ce futur lointain, atteint déjà son paroxysme au fil de ce quatrième opus. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que, tout comme elle avait su le faire lors du premier arc sur Dark Kingdom, Naoko Takeuchi parvient encore ici à accentuer toujours plus l'intérêt les enjeux et la tension, au fil d'événement qui jouissent toujours d'un rythme soutenu et limpide.

Les choses commencent donc ici par l'éveil du cristal d'argent, permettant à Usagi d'enfin se retransformer en Sailor Moon pour voler à la rescousse de ses amies. Mais il ne s'agit là que d'un début, car les menaces ne font que grandir.
Tout d'abord parce que Tuxedo Mask, en partant à la recherche de Chibiusa dans les limbes de l'espace-temps, risque fort de se retrouver lui-même en très grand danger face à un adversaire auquel il ne s'attendait pas... On appréciera alors la façon dont ce sont nos héroïnes qui devront voler à la rescousse de celui-ci, même si évidemment rien ne sera aussi simpliste.
Mais aussi car, au fil des pages, la mangaka accentue particulièrement bien les mystères autour des énigmatiques adversaires de Sailor Moon et de ses partenaires. Qu'est-ce qui se cache réellement derrière l'encapuchonné Wiseman, dont les pouvoirs de manipulation (entre autres choses) recèlent bien des menaces ? Et qui est exactement Black Lady, cette superbe jeune femme tout de noir vêtue et ressemblant beaucoup à Usagi ?

Bien sûr, les réponses vont arriver au fil des pages, et elles n'ont rien d'anodin, dans la mesure où l'identité exacte de ces deux personnages enrichit de plus belle l'univers de l'oeuvre ainsi que les relations passées, présentes et futures entre les personnages. Dans cet arc "futuriste" où Takeuchi joue délicieusement sur une part plus axée science-fiction en imaginant un lointain avenir assez sombre, l'autrice ne s'égare jamais, et tire toujours bien parti de ses idées pour peaufiner avant tout certains liens, à commencer par ceux unissant Usagi/Sailor Moon et Mamoru/Tuxedo, puis Serenity/Endymion, le couple du présent et celui du futur. Mais on pense aussi à la belle relation, plus sacrificielle, de Pluto envers sa "Small Lady": pour sauver la fillette qui est devenue sa précieuse amie, jusqu'à quels tabous, quels interdits la gardienne de l'espace-temps osera-t-elle aller ? Enfin, il y a bien sûr Chibiusa elle-même, au coeur de cet arc d'un bout à l'autre, qui a droit encore a de jolis approfondissements relationnelles et à de belles évolutions.

Entre rebondissements à foison, développements rapides mais réussis, et moments intenses mêlant des côtés touchants à une certaine dramaturgie, le deuxième grand arc de Sailor Moon s'achève alors en ne décevant aucunement, après 250 pages servies dans une édition toujours aussi qualitative avec son papier de qualité et ses assez ombreuses pages couleurs. Quant aux 60 dernières pages du volume, elles se consacrent à deux bonus: le premier chapitre du "Journal illustré de Chibiusa" où l'on retrouve la fillette vivant ses propres aventures, et le chapitre spécial "Casablanca Memory" mettant à l'honneur notre chère Rei, Sailor Mars, sous un jour plus "sentimental".
   

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction