Sailor Moon - Eternal Edition Vol.3 - Actualité manga
Sailor Moon - Eternal Edition Vol.3 - Manga

Sailor Moon - Eternal Edition Vol.3 : Critiques

Bishoujo Senshi Sailor Moon

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 25 Mai 2021

Chronique 2 :

La lutte contre Dark Kingdom ne semble plus être désormais qu'un mauvais souvenir, tout en ayant permis à nos héros d'en apprendre plus sur qui ils ont en réalité, que ce soit notre chère Usagi, Mamoru, les autres Sailor, Kuntzite et ses camarades... Tout aurait pu s'arrêter là, chacun(e) aurait simplement pu reprendre son quotidien avec toutefois de nouvelles perspectives du fait de leur identité et de leurs capacités... mais une étrange fillette aux cheveux roses en a décidé autrement. Tombée du ciel directement sur Usagi, ressemblant énormément à notre héroïne mais en modèle réduit, elle dit s'appeler Usagi elle aussi, si bien qu'elle se retrouve vite surnommée Chibiusa. Et cette enfant ne semble pas là par hasard: non seulement elle menace d'emblée Usagi avec la volonté de récupérer le cristal d'argent, mais en plus elle utilise un mystérieux pouvoir pour s'installer chez les Tsukino et surveiller notre héroïne ! Mais que veut exactement cette chipie ? Peut-être a-t-elle un lien avec Dark Moon, une énigmatique et sombre secte qui, en voulant s'emparer aussi du cristal d'argent, ne présage rien de bon...

Après un excellent tome 2 qui concluait avec beaucoup de beauté et d'efficacité la première grande partie de l'oeuvre autour de Dark Kingdom, Naoko Takeuchi promettait, avec l'irruption soudaine de Chibiusa, de relancer de plus belle son emblématique série avec l'installation d'une nouvelle menace... menace qui, toutefois, pourrait constituer aux yeux de certain(e)s lectrices et lecteurs la principale petite limite ici, pour deux raisons.
D'un côté, l'aspect extrêmement linéaire et prévisible de la première moitié du tome, succession de kidnappings plutôt vite vue et semblant même un peu trop facile, malgré ses quelques bonnes idées: de brefs focus sur certains aspects de la vie, des relations et de la famille des amies guerrières d'Usagi, et le fait que chacune d'elles se retrouve confrontée à une ennemie exploitant le même pouvoir qu'elles (feu, eau, foudre).
Et de l'autre côté, l'absence de charisme de la plupart des ennemis qui passent à l'action pour ces enlèvements, la mangaka se contentant d'offrir des seconds rôles bien vite expédiés alors qu'elle semblait vouloir quand même leur offrir un petit background.

A cela, il faudra ajouter des petites facilités d'écriture assez récurrentes au fil du tomes, l'autrice changeant certaines donne et faisant intervenir des personnages un peu comme ça l'arrange, ce qui aboutit sur quelques coïncidences un peu grosses. Et pourtant, en dehors de tout ça, le récit fonctionne souvent très bien, et doit cette réussite au talent de Takeuchi pour distiller malgré tout les prémisses d'une nouvelle trame qui gagne rapidement beaucoup plus en consistance et en intérêt, surtout dans la deuxième moitié du volume.

Cette réussite, on la doit en premier lieu à l'arrivée de ce nouveau personnage qu'est Chibiusa (et étant donné que dans mes souvenirs je trouvais ce personnage totalement insupportable, je ne pensais pas forcément écrire ça ici avant ma relecture). La petite fille peut d'abord sembler un petit peu pourrie-gâtée et peste sur les bords à différents instants, chose qui se ressent rien qu'à sa manière de se comporter avec Usagi (ne pas lui faire confiance, lui tirer la langue à tout bout de champ, etc) sans raison vraiment fondée. Mais le fait est qu'elle intrigue pas mal, car de nombreuses questions s'installent autour d'elle: qui est-elle ? D'où vient-elle ? Pourquoi ressemble-t-elle tant à notre héroïne et dit-elle s'appeler elle aussi Usagi ? Pourquoi veut-elle le cristal d'argent et comment connaît-elle son existence ? Au fil des premiers chapitres du volume, Naoko Takeuchi entretient vraiment bien ces interrogations, et les accentue tout aussi efficacement petit à petit, par le prisme des desseins de la secte Black Moon qui en a aussi après le fillette. Et ainsi, dès lors que les révélations fusent enfin dans la dernière partie du volume, l'autrice parvient à nous offrir une véritable montée d'intensité et d'intérêt.

La mangaka suivait globalement le même procédé dans l'arc Dark Kingdom, et ici elle en tire donc une nouvelle fois bien parti, d'autant plus que lesdites révélations apportent des perspectives encore nouvelles à l'oeuvre, que ce soit pour l'élargissement de l'histoire à travers le temps, le futur, les siècles à venir, pour l'enrichissement assez captivant du parcours passé, présent et désormais futur de notre héroïne, de son bien-aimé et de leurs compagnes et compagnons, ou pour le travail effectué sur une Chibiusa traversant elle aussi bien des épreuves et se faisant elle aussi attachante. Il n'y a rien de forcément très neuf, mais dans l'ensemble c'est fichtrement bien campé, tant Takeuchi offre des élargissements de son univers tout à fait prometteurs.

Au final, la mission est réussie: malgré les petites facilités, le deuxième grand arc de Sailor Moon sait décoller au fil des pages, dans un rythme toujours soutenu, et avec de très belles montées de tension dramaturgiques. Redécouvrir l'oeuvre reste un plaisir, surtout dans cette édition grand format restant très appréciable malgré sa couverture fragile.


Chronique 1 :

La bataille contre Dark Kingdom vient de s’achever, aussi nos cinq héroïnes ainsi que Mamoru peuvent retrouver leur paisible quotidien. Du moins, c'était le cas jusqu'à l'arrivée d'une trouble-fête en la personne d'une fillette tombée du ciel nommée Usagi elle aussi, dont l'objectif est de récupérer le cristal d'argent. Si la fine équipe se prend d'affection pour la petite fille, celle-ci refuse d'en dire plus à son sujet. C'est au même moment qu'un nouvel ennemi entre en scène : Black Moon, une secte cherchant aussi à s'emparer du cristal d'argent ainsi que de la petite Usagi. L'adversaire envoie alors ses émissaires affronter les Sailor...

Après un deuxième tome aussi intense que passionnant, mettant un terme à l'arc Dark Kingdom, on pouvait se demander comment l’œuvre de Naoko Takeuchi pouvait rebondir. En effet, l'intrigue telle qu'elle était présenté au départ s'est achevée. Il fallait donc intégrer de nouveaux enjeux et des données supplémentaires pour pouvoir relancer l'aventure, ce que la mangaka fait avec adresse dès ce début de troisième tome, avec l'introduction de « Chibiusa », une petite Usagi enveloppée de mystères.

Il n'en faut même pas tellement plus pour piquer la curiosité du lecteur, en mêlant l'énigmatique fillette à l'introduction de nouveaux adversaires plus redoutables que les précédents. En instaurant cette menace à bon rythme, l'autrice sait la rendre tangible, aussi la situation prendra plus d'ampleur au fil des chapitres. Le récit fait clairement ressentir une aura de danger tant l'ennemi demeure flou, bien que la vérité à son sujet finira par être dévoilée dans ce volet. Et à ce titre, l'intrigue ne s'éloigne clairement pas de son procédé instauré dans l'opus précédent. Les phases de révélations se font toujours progressives et amènent des vérités parfois surprenantes. Mais au-delà de ça, c'est encore une fois l'univers majestueux de la série qui nous impacte de nouveau. Si certaines des idées de Naoko Takeuchi sont de l'ordre du déjà-vu, les perspectives de son monde sont audacieuses, présente des enjeux forts et nous questionne même sur certains thèmes tels que l'immortalité. A ceci s'ajoutent de nouveau les élancées théâtrales si chères à la série, pour un ensemble qui fait toujours mouche et nous captive dès qu'il passe aux choses sérieuses.

Aussi, la place donnée aux personnages est assurément l'un des points forts de cette suite. Si le cœur de l'arc Dark Kingdom se centrait énormément sur Usagi et Mamoru, il est agréable de voir les autres Sailor profiter de leurs petits focus, et parfois même de semblants d'amourettes balbutiantes. On aimerait peut-être que les quatre autres guerrières de la lune prennent encore plus de couleur, mais c'est en bonne voie. Et en parallèle, la mangaka fait un excellent travail autour de la fameuse Chibiusa, une enfant mystérieuse mais attachante, qu'il est difficile de ne pas apprécier davantage dès lors que les révélations à son sujet ont lieu. La fillette devient ainsi un outil pour développer la romance entre Usagi et Mamoru, toujours très théâtrale mais envoutante dans son genre, et prenant davantage de force lors de moments cruciaux du tome que nous ne vous révèleront évidemment pas en ces lignes.

Alors, l'excellent tome précédent ne semblait clairement pas être un simple coup d'essai pour Naoko Takeuchi, mais la mise en marche d'une œuvre qui ne déçoit aucunement dans ce début de nouvel arc. Rythmée et intense, l'aventure parfois à se montrer surprenante dans ses développements et forte dans ses émotions. La lecture en devient presque addictive mais aussi frustrante, la fin de volume nous laissant dans l'impatience de découvrir le fin mot de cette partie de l'histoire.

Petit reproche toutefois à la traduction/adaptation : Son japonisme assez pataud. On trouvait déjà des suffixes dans les premiers tomes, mais l'exagération de ceux-ci mêlé au surnom de la petite Usagi rend l'ensemble assez lourd, d'autant plus qu'il semblait y avoir bien des moyens de contourner ces éléments linguistiques.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction