Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 15 Avril 2020
Le pire qui pouvait arriver à Kayo est survenu. A force de trop s'inquiéter pour son futur avec Shinnosuke, la lycéenne a saboté leur relation, si bien que son désormais ex petit-ami a décidé de rompre. Kayo est au fond du trou, mais son homologue du futur tente de la rassurer : Et si tout n'était pas perdu en amour . Et si Taki était l'alternative idéale ?
Avec ce sixième tome, SOS Love touche à sa fin... ou presque. La série fut initialement terminée avec ce volume, mais Yasuko décide de reprendre temporairement l'aventure avec quelques chapitres qui vinrent composer, plus tard, un septième opus. Alors, l'histoire principale est bien sur le point de se terminer, le volet suivant n'étant qu'un complément.
Alors, c'est une Kayo au fond du trou que nous retrouvons pour ce tome final. Malgré ses efforts, l'héroïne a saccagé sa relation avec Shinnosuke, et il lui semble impossible de pouvoir recoller les morceaux. L'heure n'est donc plus au flirt avec son ami d'enfance mais à trouver un moyen de sortir la tête de l'eau et de regagner du poil de la bête, une volonté de la protagoniste qui va amener tout le cheminement de ce dernier opus.
La mangaka nous offre alors l'évolution de Kayo, telle qu'on pouvait la souhaiter depuis le départ. D'une lycéenne voguant à ses amours d'adolescente, avec le lot d'erreurs que cela peut impliquer, la voici devenir une étudiante à l'université, un cap pouvant marquer le passage à l'âge adulte. Et c'est une idée qui se concrétise dans ces quelques chapitres supplémentaires à plusieurs égards : Kayo gagne en assurance et en maturité, elle ne se met plus dans des états pitoyables à force de psycoter pour son futur, et vit désormais le présent.
En ce sens, bon nombre d’éléments grinçants des volumes précédentes prennent du sens. A titre d'exemple, le comportement toxique de la Kayo du futur est particulièrement bien exploité vis à vis de l'héroïne, et c'est la jeune Kayo qui instruit son homologue à venir plutôt que l'inverse. D'une manière générale, l'autrice livre ici un aboutissement exemplaire de son scénario, sur bien des points. Chaque personnage trouve une place, les relations entre les uns et les autres gagnent une conclusion cohérente, tantôt jolie et tantôt tristement amère, et c'est par la satisfaction d'un final cohérent, mature et sans appel que l'aventure de Kayo, Shinnosuke et Taki se termine.
Forcément, difficile d'en dire vraiment davantage si on ne veut pas dévoiler toute la conclusion du récit. Mais pour établir un bilan évasif, on peut confirmer que Yasuko a su créer un scénario efficace et utilisant quelques poncifs de la comédie romantique adolescente pour développer un récit mature sur le passage à l'âge adulte, sur l'importance de l'amour, et même sur notre société beaucoup trop centrée sur la notion de mariage, en filigrane. C'était habile, prenant et parsemé de quelques bons moments, permettant de refermer le dernier tome sur une note totalement positive.
Reste que la série va se poursuivre le temps d'un volume, et il y a de quoi être curieux de voir ce que Yasuko nous proposera en guise d'épilogue.
Avec ce sixième tome, SOS Love touche à sa fin... ou presque. La série fut initialement terminée avec ce volume, mais Yasuko décide de reprendre temporairement l'aventure avec quelques chapitres qui vinrent composer, plus tard, un septième opus. Alors, l'histoire principale est bien sur le point de se terminer, le volet suivant n'étant qu'un complément.
Alors, c'est une Kayo au fond du trou que nous retrouvons pour ce tome final. Malgré ses efforts, l'héroïne a saccagé sa relation avec Shinnosuke, et il lui semble impossible de pouvoir recoller les morceaux. L'heure n'est donc plus au flirt avec son ami d'enfance mais à trouver un moyen de sortir la tête de l'eau et de regagner du poil de la bête, une volonté de la protagoniste qui va amener tout le cheminement de ce dernier opus.
La mangaka nous offre alors l'évolution de Kayo, telle qu'on pouvait la souhaiter depuis le départ. D'une lycéenne voguant à ses amours d'adolescente, avec le lot d'erreurs que cela peut impliquer, la voici devenir une étudiante à l'université, un cap pouvant marquer le passage à l'âge adulte. Et c'est une idée qui se concrétise dans ces quelques chapitres supplémentaires à plusieurs égards : Kayo gagne en assurance et en maturité, elle ne se met plus dans des états pitoyables à force de psycoter pour son futur, et vit désormais le présent.
En ce sens, bon nombre d’éléments grinçants des volumes précédentes prennent du sens. A titre d'exemple, le comportement toxique de la Kayo du futur est particulièrement bien exploité vis à vis de l'héroïne, et c'est la jeune Kayo qui instruit son homologue à venir plutôt que l'inverse. D'une manière générale, l'autrice livre ici un aboutissement exemplaire de son scénario, sur bien des points. Chaque personnage trouve une place, les relations entre les uns et les autres gagnent une conclusion cohérente, tantôt jolie et tantôt tristement amère, et c'est par la satisfaction d'un final cohérent, mature et sans appel que l'aventure de Kayo, Shinnosuke et Taki se termine.
Forcément, difficile d'en dire vraiment davantage si on ne veut pas dévoiler toute la conclusion du récit. Mais pour établir un bilan évasif, on peut confirmer que Yasuko a su créer un scénario efficace et utilisant quelques poncifs de la comédie romantique adolescente pour développer un récit mature sur le passage à l'âge adulte, sur l'importance de l'amour, et même sur notre société beaucoup trop centrée sur la notion de mariage, en filigrane. C'était habile, prenant et parsemé de quelques bons moments, permettant de refermer le dernier tome sur une note totalement positive.
Reste que la série va se poursuivre le temps d'un volume, et il y a de quoi être curieux de voir ce que Yasuko nous proposera en guise d'épilogue.
21/11/2019 