SANDA Vol.2 - Actualité manga

SANDA Vol.2 : Critiques

SANDA

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 30 Mai 2025

Contre toute attente, Ono réapparaît face à Sanda et son groupe. Alors que la bande se lance à sa poursuite, le collège est sur le point de célébrer les funérailles de l’adolescence, pourtant vivante ! Oshibu, le directeur de l’établissement, choisit ce moment pour faire appel à l’Unité spéciale des Chemises Rouges, un commando voué à retrouver le Père-Noel… et à s’en débarrasser.

Passé la très bonne introduction constituée par le premier volume, on attendait de voir ce que ‘Sanda’ pouvait avoir dans le ventre sur la durée. Après quelques concepts assez saugrenus couplés à la patte de Paru Itagaki qui, sur des personnages humains, se dote d’un cachet unique, la mangaka nous présente plus en détail son univers et ses thématiques. Le moins que l’on puisse dire est que, là aussi, l’artiste ne fait pas dans le conventionnel.

La surprise de fin du premier tome sert d’élément déclencheur aux diverses péripéties de cette suite. Les rebondissements sont d’ailleurs légion, preuve du sens du rythme que l’autrice n’a pas perdu depuis ‘Beastars’. Aux mécaniques déjà plantées dans l’opus précédent s’ajoutent de nouvelles idées particulièrement intéressantes dans cette optique de bâtir un univers autour de l’enfance et du Père-Noel. C’est là que la mangaka joue ses nouveaux atouts et prend de considérables risques en termes d’écriture.

Car dans ce deuxième volet, on retrouve le goût d’Itagaki à développer ses personnages tout en jouant sur une sorte de limite morale. Pour cela, elle met au premier plan la thématique de l’enfance et la condition de ses personnages, des adolescents qui peuvent se chercher, tout en implantant de nouveaux concepts en lien avec cette dystopie quasi puritaine où l’enfance est sacralisée, et où le développement de ces jeunes pousses se fait selon des règles de l’ordre du surnaturel. Les grands éléments de ce volume se complètent avec du sens, et c’est là toute la force d’un récit intelligemment penser, bien que certaines séquences peuvent faire tiquer. Il faut dire que Paru Itagaki a parfois un humour bien à elle et que quelques échanges flirtent avec une certaine ligne rouge. Mais sans faire une quelconque apologie, la mangaka joue plutôt sur ces éléments pour rendre complexe ses protagonistes, à commencer par un Sanda perdu par sa propre nature, celle d’un adolescent dans la fleur de l’âge qui se retrouve parfois dans un corps d’adulte, à endosser un fardeau d’adulte. C’est sur la longueur qu’on pourra juger le récit et l’autrice vis-à-vis de ces idées, mais le rendu est, pour l’heure, passionnant.

Pour ces raisons, le tome 2 de ‘Sanda’ fait véritablement décoller le récit en plus de fourmiller d’idées intéressantes, certes parfois perturbantes, mais qui nourrissent l’envie de la mangaka de raconter un conte sur l’enfance à sa propre sauce. Il y a clairement de quoi avoir hâte de lire la suite !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs