Route End Vol.4 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 11 Avril 2019

Chronique 2
  
Depuis le meurtre de Omi par End, Yuka est dévastée et se laisse sombrer dans le désespoir, Taji va tenter de l'aider mais il a déjà fort à faire avec la recherche du tueur.
De son coté, l'inspectrice Igarashi tombe nez à nez avec le sosie de son frère décédé il y a déjà quelque temps. Se pourrait il qu'il s'agisse du frère naturelle de celui ci?
Pendant ce temps l'enquête de la police semble piétiner, se heurtant sans cesse à des fausses pistes...mais il apparaît à peu près certain qu'il y a une taupe au sein de leur service...

Plus on avance dans ce titre et plus celui ci s'avère riche et dense, avec des personnages complexes, des intrigues à tiroirs, de faux semblants, des révélations qui finissent par s'avérer fausses...il y aurait presque de quoi se perdre, pourtant on reste totalement absorbé par cette enquête qui est bien loin de nous avoir livrée toutes ses clés.

En premier lieu on retrouve Igarashi face à un homme qui ressemble trait pour trait à son frère suicidé. La confusion finit par s'effacer après quelques explications, bien que le doute plane toujours sur l'identité de cet individu. Quoi qu'il en soit l'inspectrice est chamboulée et semble un peu perdue. Il va cependant falloir qu'elle se recentre car l'enquête piétine.

Un nouveau corps est retrouvé mais le schéma diffère par rapport aux précédents meurtres. Est ce que les méthodes de End évoluent? Est ce un imitateur? A t-il été pressé par le temps et n'a pas "peaufiné" sa scène de crime? Les questions se multiplient mais la police n'a jamais été aussi prête d’arrêter le tueur, malgré de nouvelles surprises au niveau des résultats d'analyses ADN!

On délaisse ensuite l'enquête en elle même pour un temps pour se pencher sur le drame que vit Yuka, on retrouve une jeune femme dévastée (qui ne le serait pas) rejetant toutes les mains tendues pour lui venir en aide! Elle se renferme, se montre cruelle envers ses proches...
L'auteur parvient véritablement à nous faire partager sa peine et on la sent profonde. Taji fait ce qu'il peut à son niveau mais se sent impuissant face à une telle situation!
L'aspect humain prend vraiment le pas sur le reste de l'intrigue et c'est ici véritablement un point fort du titre qui était déjà parvenu à briller à ce niveau dans les opus précédents, notamment toujours avec Yuka et Omi!

On a donc le sentiment que l'ensemble des personnages de ce titre sont des écorchés, des êtres blessés et meurtris, et c'est sans doute ensemble qu'ils parviendront à surmonter ces épreuves, à l'image de Taji et de l'inspectrice qui semblent vouer à se rapprocher.

Enfin on revient sur l'enquête en elle même en suivant les policiers en charge, quitte à délaisser pour un temps les autres personnages...

On peut avoir le sentiment d'avancer lentement mais, pas à pas, la lumière se fait sur cette sombre affaire...mais il reste encore des zones d'ombres! Nous n'en sommes que d'autant plus pressé de découvrir la suite!
  
  
Chronique 1
  
Poursuivant ses investigations, la police sait désormais que le tueur en série End aurait deux frères jumeaux, et que le squelette retrouve dans le plancher du défunt Kôji Tachibana serait celui du triplé B. Mais le triplé C, qui pourrait bien être le tueur lui-même, reste pour l'instant introuvable. Cependant, à force de poursuivre leurs recherches, Kosaka, Kito et leurs collègues finissent enfin par retrouver la piste de cet homme mystérieux, mais ce qu'ils vont découvrir risque fort de les replonger dans le doute...

Après un 3e volume assez fort, le mangaka Kaiji Nakagawa nous offre un tome 4 un peu plus tranquille dans les événements, avec essentiellement la poursuite de l'enquête pour la police de la préfecture et le commissariat de Takasone. Mais l'enquête en question ne fait ici que se complexifier encore un peu plus, tant les pistes remontées soulèvent de nouveaux mystères au premier abord inexplicables... Difficile de ne pas en parler sans trop en dire, mais l'auteur, qui semble bien savoir où il va, avance ses pions en suscitant encore, à quelques reprises, ce qu'il faut d'intrigue et de curiosité, notamment autour de la possible présence d'un "traître" au sein de la police. On ne sait toujours pas trop où l'on va, mais sous la narration sobre et le trait froid de l'auteur on se laisse facilement immerger, malgré de nouvelles inégalités graphiques dans les visages.

Tandis que l'enquête avance à son rythme, semble alterner entre bons en avant et petits retours en arrière, Nakagawa semble surtout avoir le désir de continuer à peaufiner et approfondir un peu certains de ses personnages, chez qui l'enquête révèle de plus en plus de choses. Et cela, dès les premières pages qui sont marquées par la rencontre d'Igarashi avec l'homme qui ressemble tant à son frère, au sanctuaire... Qui est-il exactement ? Quel comportement Igarashi adoptera-t-elle face à lui ? Ce qu'on voit de la jeune femme est intéressant, mais il est quand même étonnant qu'elle ne se pose pas plus de questions que ça sur l'existence à proximité d'un homme ressemblant tant à son défunt frangin... Le personnage le plus en vue du tome est toutefois peut-être Yuka, profondément meurtrie par le meurtre d'Omi, et qui est désormais déboussolée, perdue, ne sait pas sur qui compter et s'isole... L'occasion est alors donnée d'entrevoir encore un peu plus les tourments intérieurs de cette femme en mal-être permanent, notamment quand débarquent devant elle des parents envers qui elle ne semble ressentir que du négatif, entre un père qui ne l'accepte pas telle qu'elle est et une mère complètement effacée derrière lui depuis toujours. N'ayant plus le goût à la vie, Yuka pourra-t-elle s'en sortir ? Elle pourrait bien, sur le toit d'un immeuble, recevoir une aide pour le moins étonnante... De son côté, Taji est ici un peu plus discret, mais, entre ses nouvelles responsabilités à la tête d'AUM Nettoyage et les soucis de santé de sa belle-soeur Aoi, ne semble aucunement oublier ce qui est arrivé à son défunt patron et mentor. Enfin, le rôle plus persistant de la police permet de mettre un petit peu plus l'accent sur un homme en particulier: Kamata, le patron d'Igarashi et d'Inukai, dont le caractère exécrable frôle l'incompétence, se bien qu'on se demande un peu pourquoi il est comme ça.

Un volume plus calme, mais pas inintéressant, donc. L'auteur poursuit son récit au fil d'une enquête ponctuée de quelques éléments surprenants et de différents petits approfondissements de personnages. Au vu des toutes dernières pages, il y a fort à parier que le prochain tome sera un petit peu plus mouvementé, ce qui ne serait pas forcément un mal pour cette série dont la conclusion a été récemment annoncée pour le volume 8, qui sortira au Japon en avril.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

16.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.75 20
Note de la rédaction