Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 16 Janvier 2014
Le soir de Noël, Saya et Aoi concrétisent leur amour grandissant en s'unissant. Après ça Saya est sur un petit nuage, car elle se dit qu'elle a enfin trouvé un amour auquel elle peut se fier. Mais de son côté, Aoi semble perturbé par quelque chose...
Ce quelque chose, on le découvre très vite, et il ne s'agit ni plus ni moins que d'une broutille réglée rapidement, mais qui met néanmoins en avant la méconnaissance totale d'Aoi en ce qui concerne l'amour.
Par la suite, le volume se repose beaucoup sur cette immaturité amoureuse du bel homme : lui qui n'a jamais connu de vrai amour, le voici en train d'expérimenter diverses choses comme un collégien qui s'exciterait sur sa première relation : sa volonté de faire une déclaration en bonne et due forme, la Saint-Valentin où il ne sait pas quoi offrir... sont autant d'éléments qui rendent Aoi un peu trop idiot mais attendrissant, tout comme ils ont tendance à effacer le côté mature qui semblait se dégager du tome 1. Il y a beau y avoir quelques notes légèrement érotiques et des héros adultes qui travaillent, Aoi se comporte finalement, dans ces cas-là, comme n'importe quel adolescent de shôjo romantique lycéen. Et même quand son travail revient sur le devant pour faire office d'entrave à l'avenir amoureux du couple, on a de vieilles recettes de romance scolaire. Il suffit juste de remplacer le départ à l'étranger dans une grande école par un départ dans une succursale, et le tour est joué.
On attendait sûrement des recettes moins éculées... tout comme on s'attendait à avoir de vrais rebondissements. Car dans ce tome, la relation entre nos deux héros n'est finalement jamais réellement mise à mal. Les petites intrigues autour de l'envie d'Aoi de partir à l'étranger ou l'arrivée d'une fille qui se prétend petite amie d'Aoi sont autant de non-événements vite résolus ou expédiés. Et du côté de la menace Sugiura, il y a de quoi se désespérer de voir Saya si aveugle (c'est drôle une fois, après...), et se lasser de voir le blondinet se contenter de balancer quelques réflexions pleines de sous-entendus par-ci par-là, histoire de tenter artificiellement de briser le couple. Il faut finalement attendre la dernière page du tome pour assister à un rebondissement qui posera peut-être plus de difficultés.
A part ça, il y a aussi de quoi regretter le baisse d'importance de ce qui offre son nom à la série : l'immeuble pour célibataires, dont les habitants sont encore plus transparents que dans le tome 1, et le salon créé par Aoi. Notons malgré tout le très vague focus sur la haine du beau brun pour les mensonges.
Attention, la lecture reste foncièrement claire et plutôt agréable pour qui aime le genre, et le duo de héros reste sympathique à suivre, mais il est vraiment dommage que tous les rebondissements soient si lisses et que la série perde si subitement ce qui, au vu du tome 1, aurait pu la faire sortir du lot.