Rookies Vol.1 - Actualité manga

Rookies Vol.1 : Critiques

Rookies

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 31 Juillet 2012

Il n'est pas forcément évident d'entendre parler de «Rookies»... En effet, malgré sa petite réputation, la série fait parti des arrêts de commercialisations de Tonkam. Riche de 24 volumes, Rookies n'a visiblement pas récupéré ce statut de «culte» comme pu le faire GTO, un mystère pour cette longue série de 24 volumes, dont le premier constitue une excellente entrée en la matière...

Le jeune Kawato n'est pas un professeur comme les autres. Après avoir quitté son ancien établissement pour avoir agressé un élève, il intègre le lycée Futagotamagawa où il espère obtenir une vraie seconde chance. Seulement, sa classe est celle comportant les loubards du club de baseball, une bande de jeunes qui s'est égaré du droit chemin après avoir semé la zizanie lors d'un tournoi inter-établissements. Grâce à sa philosophie très optimiste basée sur l'importance des rêves, Kawato va tout faire pour donner à ces adolescents une raison de vivre, et pousser le club de baseball du lycée au sommet de sa gloire.

A la lecture de ce synopsis, impossible d'éviter la comparaison avec GTO. Ainsi, dans ce premier volume, nous retrouvons nombre d'éléments associant les deux séries : Le prof jeune et débordant d'énergie, une bande de racailles qui se rapprochera petit à petit du prof, la jolie collègue de Kawato, ou encore le machiavélique proviseur, n'agissant que pour la réputation de son école... Une copie conforme de GTO ? Pas vraiment, car malgré les similitudes, Rookies possède une âme qui lui est propre.
Les «rêves», tel est le sujet central de la série, du moins c'est ce que nous montre ce premier opus. Ainsi, en guise d'introduction, Masanori Morita creuse le contraste entre Kawato, ce jeune professeur sympathique débordant d'optimisme, et le club de baseball, souffrant d'une mauvaise réputation, ses membres étant tous plus bagarreurs et sans ambitions les uns que les autres. Mais pour l'instant, ce n'est qu'à quelques membres du club qu'on s'intéresse, trois précisément. Aniya semble être une sorte de leader, Shinjo le plus cruel de tous, et Mikoshiba le plus frêle, jouant les durs malgré son réel désir de faire du baseball. Difficile d'être attendrit par cette petite bande de brutes, mais leur présentation permet néanmoins de fixer le premier objectif de la série : Unifier cette troupe de loubards et les ramener sur le droit chemin, afin de permettre la résurrection du club de baseball.

Ainsi, le sport est très peu présent pour le moment, le premier défi étant de rassembler les différents membres autour de Kawato. Si on se doute que cela amènera l'auteur à traiter ses personnages un à un, en les approfondissant et leur permettant une évolution psychologique passant par la rédemption, pour l'heure on ne fait que globalement connaissance avec eux. Le tout se fait dans un cadre très scolaire, sans forcément s'intéresser au baseball, tout en mettant l'accent sur la psychologie de Kawato et l'importance pour lui des rêves d'un Homme. Et il faut avouer que la recette prend à merveille : L'optimisme de Kawato a quelque chose de touchant permettant d'apprécier le personnage, et on meurt d'envie de voir l'évolution de ses relations avec le club de baseball, sans compter les manigances obscurs du principal de l'établissement... Une très bonne introduction qui donne envie de lire la suite !

Du côté du dessin, celui-ci a une aura très rétro. On le constate d'autant plus dans le design typique des loubards qui correspondent aux clichés du genre : Grand et costauds, banane ou crête pour les cheveux... Ça donne à cette bande un côté très kitch assumé, rendant le manga graphiquement plus proche du style des années 90, tandis que la série a démarré sa publication en 1998 au Japon. Aussi, Masanori Morita excelle dans l'expression du visage de ses personnages : Qu'il s'agisse d'attribuer un faciès délirant à Kawato ou mettre en avant la facette sombre des différents personnages, l'auteur y arrive à merveille. Face à un style rétro très maitrisé, on est curieux de contempler l'évolution graphique du Maître !

Côté édition, même si elle est d'époque, le jargon familier utilisé dans le titre est utilisé à bon escient. Ça renforce le côté kitch et loubard et accentue toujours plus l'âme de la série tournant autour de ces jeunes rebelles des années 90. Reste un papier qui a tendance à jaunir avec l'âge mais après tout, ce ne serait pas un détail suffisant pour rogner sur une série de qualité, si rare à trouver, même sur le marché de l'occasion.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs