Rokudenashi Blues Vol.11 : Critiques

Avec sa rentrée scolaire, le lycée Teiken a accueilli de nouvelles recrues prometteuses, et son ambiance est survoltée. Ebihara, un solitaire qui a les bandes en horreur, cherche à régler ses comptes avec Maeda. Quant à Ishimatsu, le grand costaud au grand cœur, mieux ne vaut pas sous-estimer sa force physique. C'est pourtant une énième rixe entre Maeda et le professeur Ioka qui va secouer le lycée jusqu'à prendre des proportions que la fine équipe n'envisageait certainement pas...

Au onzième tome de cette nouvelle édition de Rokudenashi Blue, les interactions à Teiken sont plus explosives que jamais, la faute à une rentrée scolaire qui a amené de nouvelles têtes aux tempéraments bien trempés. Si la série phare de Masanori Morita a brillé en explorant des confrontations en dehors de l'établissement, les événements de ce présent volume se recentrent sur le lycée principal à travers une succession d'épisodes rondement menée.

Morita s'intéresse d'abord à Ebihara et Ishimatsu, deux nouveaux élèves qu'il convenait de développer en bonne et due forme. En abordant des histoires simples, l'auteur fait briller le caractère si unique de Maeda et de son groupe, une bande qui n'en est pas vraiment une, tandis que le cœur et la générosité du plus fort de Teiken continuer de briller et de fédérer. Des épisodes assez classiques donc, mais qui ne manquent pas de faire leur effet.

C'est plutôt en milieu d'ouvrage qu'une situation plus importante est abordée, tout débutant par une nouvelle confrontation avec le loufoque Ioka et ses faux airs de yakuza (un élément qui aura d'ailleurs son importance). Un arc qui tend donc à s'envenimer, via un nouveau personnage particulièrement détestable, tout en plaçant le trio central face à des difficultés inédites et en menant à son terme le parcours de certains personnages. La deuxième moitié du tome est un bon condensé de ce que Rokudenashi Blue sait faire de mieux, entre personnages attachants, bastons de voyous qui ont le cœur sur la main, drame et comédie. Et si on peut voir une finalité à l'une des intrigues de la série, ce sont aussi quelques ouvertures que Masanori Morita met en place, des amorces particulièrement satisfaisantes et qui donnent l'envie de se plonger dans le douzième volet. Rokudenashi Blues a dépassé la dizaine d'opus, et on continue d'en redemander tant le manga ne faiblit pas.