Roji ! Vol.11 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 21 Septembre 2018

Dans son désir de vengeance envers les humains, Akagi la Rouge a vu beaucoup trop gros, et ses manigances ont provoqué d'autres phénomènes beaucoup plus graves... qui pourraient aller jusqu'à la fin du monde si rien n'est fait !  Et pur éviter le pire, les divinités vont avoir besoin des enfants de la ville, en particulier des soeurs Yuzu et Karin, détentrices de la gemme rouge...


Après 11 volumes, l'heure est venue pour Roji! de tirer sa révérence, une nouvelle que l'on n'a apprise que très récemment de la part de Ki-oon, donc avec ce que ça peut impliquer de petites craintes... Alors au final, que vaut cette conclusion ?


Tout d'abord, ce n'est pas parce que la fin arrive que Keisuke Kotobuki va arrêter de semer des événements étranges dans la ville. Ici, on notera notamment la poursuite d'un hiver qui n'en finit pas alors que le printemps devrait déjà être là, des endroits de la ville qui deviennent des hazama, l'apparition de démons... sans oublier la grande silhouette de l'Arbre de Vie, où tout se réglera ! Ajoutons à ça la présence des déesses ou celles de Zanzibar et ses compagnons, et on constate que l'ambiance assez étrange, fantastique et un peu folklorique, est toujours là, jusqu'à fin.


Mais tous ces événements bizarres, il va bien falloir les enrayer, et sur ce point Keisuke Kotobuki séduit dans sa volonté d'offrir un rôle à quasiment tous les personnages croisés, y compris Marika ou même le marchand ambulant et les garçons ! Quasiment chacun de ces personnages trouve plus ou moins une importance dans la résolution des problèmes, même si c'est très brièvement, et c'est clairement un bon point.


L'application du mangaka est donc bien là... et pourtant, il pourrait être difficile d'être réellement pleinement satisfait par cette dernière ligne droite, qui souffre d'un problème: dans l'ensemble, elle va quand même trop vite. On se doute que l'auteur a choisi cette option pour ne pas lasser ses jeunes lecteurs, mais il reste qu'aucune des avancées de nos jeunes héros pour sauver la ville (voir le monde) ne donne l'impression d'être difficile. Tout s'enchaîne sans vrai gros problème, jusqu'à une toute fin qui a le mérite d'exister et d'être légèrement ouverte, mais qui est là aussi un brin trop rapide. Résultat, on ne ressent pas l'importance des enjeux, et ça manque un peu d'ambiance.


Les dessins, eux, restent très plaisants à parcourir. Kotobuki conserve son style tout mignon dans les designs des personnages. Ses décors restent parfois un peu pauvres dans les traits et un peu froids, mais il sait assez bien les enrichir avec sa palette de couleurs assez travaillées et agréables à l'oeil.


Roji! s'offre donc une fin assez satisfaisante, mais pas forcément marquante, car elle manque un peu de difficultés, d'ambiance et d'impact. Dans l'ensemble, cette série jeunesse entièrement en couleurs fut pourtant une lecture plutôt agréable, portée par de jeunes personnages assez sympathiques et par son cadre réussi, celui d'une ville en proie à nombre d'événements étranges.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12.5 20
Note de la rédaction