River End Café Vol.2 - Manga

River End Café Vol.2 : Critiques

Riverend Cafe

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 28 Octobre 2024

Lycéenne brimée, en décrochage scolaire et en manque de repaires, vivant dans la ville d'Ishinomaki qui fut très sévèrement touchée par la catastrophe de mars 2011, Saki Irie a étonnamment sympathisé avec le mystérieux patron du River End Café, où elle se rend désormais régulièrement, non sans y rencontrer des clients parfois très étranges et être parfois embarquée dans des péripéties peu communes.

Avec ce deuxième tome, Akio Tanaka ne change pas la recette assez unique qu'il a installée dans le tome 1. Mieux encore, il l'affirme de plus belle,au gré des nouvelles péripéties dans lesquelles Saki se retrouve impliquée de près où de loin. Ici, elle participe un peu contre son gré à l'exploration d'une caverne où Ryôta espère régler un profond regret qu'il a laissé dans la catastrophe de 2011. Là, elle côtoie la sublime Kaori et son rustre petit ami Ken sans savoir le sort qui les attend. Puis elle croise la route de Hiroko la chanteuse d'enka qui pourrait lui apporter un tout petit peu de confiance en elle, se fait une potentielle amie elle aussi brimée au lycée à cause de son physique, en apprend plus sur les pires épreuves traversées par le brave toutou Kotarô, croise la route de fans de cinéma très particuliers...

La magie première de cette nouvelle salve d'épisodes reste la façon dont Akio Tanaka joue sur des ambiances très différentes: passant en un rien de temps et avec aisance de l'horreur à la tragédie en passant par la comédie, le rétro, le récit social ou la simple tranche de vie paisible, le mangaka étonne et épate par cette faculté à varier naturellement ces tonalités, d'autant plus que son rendu graphique photoréaliste dévoile toujours bien la beauté des recoins de sa ville natale, et que ses designs aussi exubérants que les personnages eux-mêmes fonctionnent du tonnerre.

Mais le volume ne s'arrête pas à ça: après les non-dits qui en disaient long dans le premier tome, certaines choses se confirment sur les conditions de vie de la jeune fille, évidemment chamboulées depuis la catastrophe de mars 2011, avec son lot de drames et de traumatismes qui ont fait d'elle la fille un peu marginalisée et mal dans sa peau qu'elle est devenue. C'est là qu'intervient le River End Café, car mine de rien, à force d'y retourner de son plein gré (et tout en sachant très bien qu'elle risque d'y vivre encore des trucs improbables), elle en a fait une sorte de refuge où elle semble se sentir de mieux en mieux, d'autant plus que le patron ne la rejette aucunement et ne lui fait aucun reproche, et que Kotarô lui montre toujours mieux une affection qui lui manquait tant.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.25 20
Note de la rédaction